L'action, ce sont des hommes au milieu des circonstances ! (Charles de Gaulle)

Séisme électoral ? Non, bêtise UMP et contresens socialiste ! (27 Mai 2014)

Séisme électoral ? Non ! Bêtise UMP et contresens socialiste !

Un programme et un Chef ! La droite doit reprendre le peuple au FN, pour le bien de la France et l’avenir de l’Europe. Pour cela, réformer la France et changer d’Europe !

De la bien-pensance au penser faux, l’enchaînement est logique et écarte inéluctablement notre intelligentsia de la réalité  populaire et donc de toute action démocratique responsable.

Trop de responsables UMP s’effraient de « perdre leur âme » en allant contre les lubies bien-pensantes dont nos intellectuels et medias de gauche les ont abreuvés et contaminés depuis quelques décennies. Cela remonte à l’époque, au début des années 90, où Jacques Chirac et quelques-uns des jeunes turcs centristes, UDF ou même RPR qui l’avaient suivi, n’osaient déjà plus parler et encore moins agir sur les problèmes d’immigration-intégration et éducation des jeunes, de sécurité, délinquance et cohésion sociale dans les banlieues.

Quant à la gauche, faute d’avoir pu faire « la » révolution et revenue de ses erreurs marxisantes, elle s’est reconvertie dans un improbable catéchisme d’assistanat social généralisé allant d’un aberrant « cocooning » des jeunes à l’accueil délirant de toute la misère du monde et à un « droit de l’hommisme » sans frontière et sans limite. Elle a construit sa doxa en « dé-construisant » systématiquement les valeurs de responsabilité individuelle ou sociale, de solidarité familiale, de cohésion sociale et nationale, d’identité culturelle et de civilisation française ou européenne jusqu’à même douter, voire nier pour les plus intégristes, qu’il y ait quelque différence entre un homme et une femme ! C’est la maladie de « modernité » dont nos belles âmes et nos penseurs des différents Saint-Germain des Prés européens ont été frappés, avec une particulière gravité pour les « intellectuels » français qui n’ont, il faut bien le reconnaître, pas toujours eu l’intelligence du monde ((à ce sujet lire http://eurocooperation-oser.eu , « Les intellectuels n’ont pas nécessairement l’intelligence du monde » et quelques articles parus sur http://facebook.com/eurocooperation )

Alors ces élections européennes ? un séisme ? un tremblement de terre ? un tsunami ? un raz de marée ? la « République en danger » ? Allons, Messieurs et Mesdames les Ministres, politiciens, journalistes et commentateurs, évitez de vous laisser aller au ridicule !

Manuel Valls essaie de faire son travail de Premier Ministre en dramatisant alors que la responsabilité première du désastre dans lequel ils ont plongé la France, incombe à ces socialistes qui depuis Mitterand, ne peuvent s’empêcher d’aller à contresens des réalités du monde au nom de leur idéologie et des principes ou bons sentiments qu’ils affichent et qui faussent leur pensée et les empêchent d’agir à bon escient … sauf pour essayer cyniquement de se maintenir au pouvoir contre la droite en poussant le peuple vers le FN ! Pitoyable !

Et la droite ? On entend Alain Juppé, J.P. Raffarin, Nathalie Kosciusko-Morizet par exemple, proclamer béatement que « la droite doit se re-former avec le centre » ! Est-ce là l’unique et originale leçon qu’ils tirent de ces élections européennes ?

Ceux-là sont-ils prêts à continuer dans l’erreur ? Il serait temps en effet, de s’aviser que la création de l’UMP avec l’idée de rassembler la droite gaullienne et la droite du centre, a été un échec puisque l’ex-UDF et le centre à travers l’UDI et le Modem ont été confortés dans leur approche gentillette en matière sociétale et sociale au point qu’ils ne savent plus très bien s’ils vont soutenir le gouvernement socialiste (« qui commence, disent-ils, à aller dans le bon sens » !!!) ou s’attacher à redresser sérieusement la France en aidant la droite à reprendre les rênes du pays et à mener une politique forte ! Comment faire confiance à François Bayrou qui enfonce quelque porte ouverte avec ce jugement péremptoire « c’est une décomposition de la vie politique française » comme si lui et ses pairs n’en étaient pas les premiers responsables, complices en cela des socialistes, avec leur balancement perpétuel entre la gauche et la droite comme le pratiquaient F.Stasi, J.P.Soisson et d’autres du temps du duo Mitterand-Chirac ?

François Fillon quant à lui, parle « d’un projet de rupture et de rassemblement » ! Que veut-il dire ? Rupture avec la pensée « bisounours » ? Rassemblement avec qui ? Un Centre « fédéralisant » au plan européen et « bien-pensant » au plan sociétal (immigration, sécurité, famille, éducation, genre, etc…) et social (ah ! cette belle et grande idée de justice sociale très jésuitiquement avancée par nos « penseurs » socialistes !) ? Ou au contraire veut-il ramener peu à peu la droite molle vers une « droite décomplexée » qui prône un cadrage sévère sur tous ces points en fonction des réalités que vit le peuple ?

Il serait temps d’éclaircir définitivement vos positions, cher François Fillon car si ces élections ne sont pas la catastrophe finale, elles sont un sérieux avertissement en faveur d’un programme fort et cohérent de réformes et de remise en ordre où le sociétal et le social ne soient pas oubliés au profit du seul « économique ». Il est temps en effet, de rassembler toutes nos forces sans considération de « ligne » ! Il n’y a pas de ligne Fillon, Copé, Buisson ou autre ; il y a l’UMP et l’ardente obligation où elle se trouve de sortir la France de l’ornière où l’a plongée la gauche puisque le Parti Socialiste est devenu inexistant, qu’on ne peut accorder quelque crédit que ce soit aux éructations anti-européennes et aux exhortations à l’enfermement économique du Front National et que le « centre mou » du spectre politique français n’a pas de réponse véritable aux problèmes du moment puisqu’il renâcle devant les décisions fortes qu’il faut prendre !

Seul Laurent Wauquiez, sur son élan des européennes,  a osé dire que « l’UMP avait besoin d’une profonde restructuration ». Il a raison si l’on veut reprendre la main face à la montée du front National.

 

L’élection européenne reste quoi qu’on veuille, une élection secondaire et il n’y a pas lieu de lui accorder plus d’importance que le Parlement européen n’en a réellement.

L’Europe en effet, ce n’est ni à Bruxelles ni à Strasbourg qu’elle se fera mais bien à Paris et à Berlin car seuls les Etats-Membres ont la compétence et le pouvoir de décider sur toutes les questions de souveraineté et même dans le domaine communautaire comme on l’a vu lors de la crise de 2008-2012 où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont du prendre les décisions majeures alors que la Commission et le Parlement avaient quasiment disparu de la scène. (Voir sur ce thème article "Construire  l'Europe ... oui ! mais pas celle de Bruxelles !" du 27 Avril 2014 sur http://bienpensance-penserfaux.eu et quelques autres articles à ce sujet sur http://facebook.com/eurocooperation )

En revanche, pour la France et compte tenu de son poids en Europe, il est temps de répondre à cette interrogation qui date des années Chirac : Que veut l’UMP ?

Reprendre le pouvoir pour redresser la France afin qu’elle puisse retrouver son rôle séculaire de puissance-pivot en Europe et faire de celle-ci la puissance de référence du 21è siècle ?

Ou reprendre le pouvoir pour, comme la gauche molle convertie au social-libéralisme, continuer de se complaire dans le médiocre confort d’une société convenablement enrichie et socialement protégée, engoncée dans une bien-pensance de masse qui délite peu à peu l’identité et la puissance françaises ?

 

L’UMP pour cela, doit décider si elle doit s’encombrer de gens qui préfèrent en rester à un « centrisme » qui n’a plus lieu d’être (c’était le rêve des «  deux français sur trois » du Giscard des années 75 lorsque la France achevait de se constituer en république de petit-bourgeois moyens !) ou si elle se fixe pour objectif de répondre aux besoins et aux angoisses du peuple d’après la crise de 2008-2012 en armant le pays quoi qu’il en coûte, pour faire face aux défis du monde du 21è siècle ? Le monde en effet, a changé et il faut faire face. Le peuple le sent et on ne peut plus raisonner politiquement en fonction des catégories du siècle passé.

La droite doit donc être la droite et face aux réalités du monde, prendre les décisions qui permettront à la France de dominer ses peurs, redresser son économie en assurant l’emploi et la protection sociale des français et enfin, préserver la cohésion sociale et nationale du pays ainsi que son identité, sa culture et sa civilisation (n’en déplaise à ces quelques « penseurs » qui dans la logique de leur internationalisme ex-prolétarien du siècle passé, prônent l’avènement d’une « civilisation de l’humanité » sur la base d’on ne sait quel métissage généralisé dont le peuple français ne veut pas !).

Le peuple aujourd’’hui, n’est pas au centre, il est à droite et il veut qu’on agisse ! Que l’UMP choisisse donc : continuer de s’avachir au Centre ou agir à droite ?

Il est d’autant plus urgent de le faire que le Président Hollande et son gouvernement, forcés par les évènements et leur échec ainsi confirmé par ces élections européennes, seront peut être contraints de revenir devant le peuple plus tôt qu’on ne pense … élections législatives ? blocage des institutions et démission du Président  ?

 

L’UMP n’a plus beaucoup de temps à perdre pour acter le programme et choisir le Chef qui lui permettront de reprendre au Front National ce que l’incurie du gouvernement socialiste et la pudibonderie de nos « humanistes, démocrates ou centristes » de droite lui ont fait perdre.

Ce chef devra convaincre ces derniers de le rejoindre dans le combat pour une France forte dans une Europe européenne, en « allant au peuple » c’est à dire en traitant au fond les problèmes qui l’angoissent : avenir de sa société, de sa culture, de sa civilisation ; emploi et dynamisme économique ; solidarité et protection sociale; capacité de la France à faire face aux tourbillons du monde nouveau en se transcendant dans la construction de l’Europe du 21è siècle, seule capable d’assurer la survie et le développement de notre civilisation.

Là est le vrai combat contre le Front National. Il est dans l’action même si parfois, l’action fait mal. Il n’est pas dans les hauts-cris ni les pruderies de nos belles âmes de droite ou de gauche qui croient défendre la liberté, les droits et la démocratie en refusant de se salir les mains quand il le faut ! (voir sur ce blog article précédent du 7 Mai 2014 "Le peuple regimbe, la gauche sombre, la droite s'éparpille ... l'exaspération monte et le Front National aussi !" http://bienpensance-penserfaux.eu )

Et si nos « humanistes, démocrates ou centristes » (du moins qui ceux se prétendent tels !) ne voulaient pas comprendre le message, ce Chef devrait les laisser au bord du chemin ! Il en va de l’avenir du pays et de nos peuples européens !

 

« L’action ce sont des hommes au milieu des circonstances » disait de Gaulle. Il serait temps que s’en souviennent ceux qui prétendent être ses héritiers ou ses disciples.

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