Messieurs de la droite, renvoyer le PS ? Bien sûr mais aussi faire échec au FN ! (26 novembre 2014)
… et pour réduire le FN, il faudra une droite forte … avec un « centre » de choc ?
Le peuple a des valeurs que la bien-pensance dédaigne mais aussi des problèmes que la bien-pensance néglige ! … et le peuple n’est pas content !
Cette bien-pensance est bien sûr l’apanage de la gauche qui à force de la chanter, en vient à penser faux mais elle a aussi contaminé une grande partie du centre et quelques hommes et femmes de droite qui, se qualifiant eux-mêmes de « démocrates » ou « d’humanistes », laissent stupidement entendre que les autres ne le seraient pas !
Elle aveugle la gauche et ces bien-pensants du centre ou de droite devenus ses compagnons de route habituels ou occasionnels. Ils appréhendent mal les réalités du monde nouveau et renoncent ou échouent dans le traitement des problèmes de cohésion sociale et d’identité nationale puisqu’il faut pour cela, aller contre la doxa dominante. Dans la mentalité très « bisounours » du petit-bourgeois boboïsant qui règne sur notre société de « rurbains », héritée des bons sentiments de notre vieille civilisation chrétienne, des slogans marxisants du bonheur pour tous et de la responsabilité « structurelle ( !) » de la société dans les malheurs du monde, cette doxa exige qu’on satisfasse d’abord et sans condition les besoins voire les caprices ou les lubies des « minorités souffrantes » au nom de droits de l’homme conçus comme indéfiniment extensibles et sans devoirs en contrepartie !
L’intérêt supérieur du pays et les besoins de la majorité du peuple français passent après … et le peuple, exaspéré par tant de bêtise, de gâchis et d’injustice, proteste contre l’incurie de ses élites en se regroupant autour de ceux qui crient le plus fort à droite et à gauche !
La droite a ses valeurs de liberté, de démocratie politique, d’enrichissement économique et de solidarité sociale mais elle sait aussi que l’égalité n’est pas l’égalitarisme et qu’on ne peut faire le bonheur du peuple contre le peuple comme l’ont tenté les régimes du désastre humain communiste !
La cohésion sociale et l’identité nationale sont pour le peuple des valeurs aussi essentielles que celles qui commandent le développement économique et la justice sociale.
Ce sont des valeurs que la gauche qualifie sottement de droite parce qu’elles impliquent des comportements et des actions contraires à sa doxa d’un monde de rêve et que (horreur !) le Front National les porte aussi.
Ce sera donc à Nicolas Sarkozy d’initier et de conduire le grand rassemblement du peuple français pour mettre en œuvre le programme de la droite. Il inclue d’une part, les nécessités du redressement économique dans la justice sociale avec tout ce que cela implique d’efforts voire de sacrifices de la part de tous et d’autre part, le maintien de la cohésion sociale et la préservation de l’identité nationale avec les mesures que cela implique de cadrage de l’immigration, de renforcement du processus d’intégration, d’éducation des jeunes mais aussi de discipline sociale en général voire de rétablissement de l’autorité de l’Etat partout où la loi n’est plus respectée !
On ne peut espérer que la gauche socialiste nous y aide puisque sa nature est de « laisser-faire » voire d’aider à la dé-construction des valeurs qui font la cohésion sociale et nationale en vertu du principe mitterandesque toujours en vigueur à gauche, qu’il faut diviser la droite pour garder le pouvoir en exacerbant les problèmes communautaristes aux dépens même de l’intérêt supérieur de la nation et du peuple français ! La gauche aujourd’hui en vient même à revendiquer de manière totalement irresponsable, une politique de communautarisme et de multiculturalisme (« la France est et doit être multiculturaliste » vient de répéter Najat Vallaud-B, notre « Commissaire politique » l’Education Nationale !). Cette gauche hors des réalités du monde, est même devenue activiste de l’immigrationnisme sous la poussée des associations de défense des droits à ceci ou à cela, et des organisations gaucho-écolo-altermondialistes voire des groupes de casseurs trotskistes ou ex-trotkistes.
Pourra-t-on en revanche demander au centre de devenir un « centre de choc » pour oser régler enfin ces problèmes sociétaux qui empoisonnent la vie des français depuis les années 80 ? D’abandonner ses réticences récurrentes à traiter au fond les problèmes difficiles notamment sur ces sujets sociétaux, de prendre des risques pour oser agir au lieu de toujours se poser des questions pour savoir si on va, un jour, décider d’agir ?
Le discours de J.C. Lagarde au soir de son élection à la Présidence de l’UDI, laisse penser que ce serait possible. Espérons qu’il sache tenir les individualités qui ne manqueront pas de se manifester en raison d’ambitions mal assouvies ou tout simplement pour paraître dans les media comme cela était courant dans l’UDF d’autrefois aux idées et aux actions politiques souvent assez désordonnées (la dernière déclaration de Chantal Jouanno - « Jamais l’UDI ne s’associera avec Nicolas Sarkozy ! »- était non seulement incongrue, peut être sotte mais inquiétante à cet égard !).
A droite, Alain Juppé, vient de dire qu’il fallait « faire échec au PS » ! Bien évidemment, mais l’objectif, cher Alain Juppé, n’est pas seulement de renvoyer la gauche à ses errements intellectuels et politiques, il est au moins autant, de « faire échec » au Front National et cela ne se fera pas « au centre » mais « espérons-le, avec le centre » et « certainement, avec un programme de droite » !
Faire échec au Front National en effet, sera plus difficile que de renvoyer la gauche car le FN s’est nourri de la négligence de la droite sur les sujets de cohésion sociale et d’identité nationale au moins autant que du machiavélisme et de l’incurie de la gauche (il suffit de rappeler les avertissements du Club 89 des années 85-90 à propos des pudibonderies d’un Michel Noir et de quelques jeunes cadres du RPR, de l’UDF ou du centre qui proclamaient inconsidérément que « l’immigration était une chance pour la France » et que « nous allions perdre notre âme » à recadrer l’immigration et traiter au fond les problèmes engendrés par elle ; souvenons-nous aussi des hésitations récurrentes et de l’indécision persistante de Jacques Chirac à ce sujet dans les années 1990 puis 2000 !).
On aimerait donc, cher Alain Juppé, car c’est un élément essentiel pour faire barrage au FN, que vous nous rassuriez sur vos convictions concernant le recadrage d’urgence à opérer sur les flux d’immigration, le processus d’intégration et les conditions d’acquisition de la nationalité française ainsi que sur la distinction à faire entre islam et islamisme, considérant ce dernier comme une dérive intolérable de l’islam et un frein majeur à l’intégration et donc à l’assimilation ultérieure qui doit conditionner la nationalisation des immigrés et de leur descendance.
Parce que précisément, cher Bruno Lemaire, la droite veut être la droite, on ne peut pas « reconstruire l’UMP au centre » comme le disait un peu vite Alain Juppé et il n’est donc pas si choquant de vouloir changer le nom de notre parti. Un nouveau nom par ailleurs, serait bienvenu pour symboliser le "renouveau" que vous ne cessez de réclamer avec fougue (de façon peut être un peu trop raide et arrogante parfois) pour une UMP qui a beaucoup vieilli et perdu beaucoup de son énergie depuis sa création en se diluant au centre. Ce nouveau parti devra donc faire autre chose que ce que l’UMP a fait ou n’a pas fait, être le parti d’une France adaptée aux défis du monde nouveau et capable d’y reprendre la place qui lui revient. Sur ce dernier nous sommes d'accord et on espère pouvoir compter sur vous.
De même avec François Fillon dont l'apport programmatique et la participation seront essentiels au Parti pour la définition des orientations pour les échéances à venir, élections locales et bien évidemment, présidentielles le moment venu !
La droite ainsi réunie devra obtenir des centres qu’ils fassent définitivement la lumière sur leur position à l'égard du programme d'ensemble du Rassemblement et en particulier sur les thèmes cruciaux de la cohésion sociale qui conditionne la paix civile et la capacité de résistance intérieure du pays, et de l’identité nationale qui déterminera la dynamique et la capacité d’action extérieure de la France .
Il faut donc faire venir le centre sur notre programme et le convaincre non seulement de le soutenir mais d’y participer activement !
C’est l’objet même de ce « grand rassemblement » du peuple français et il n’est pas seulement souhaitable que le centre y vienne mais également ceux de droite tentés par « l’émigration vers le Front National » et même ceux du Front National qui voudront venir à nous ! Ne poussons pas des cris d’orfraie, les électeurs ou sympathisants du FN sont des compagnons potentiels de la droite même s’il n’est pas question de coopération structurelle avec le Front National du fait de ses positions intenables en matière de politique économique et de politique européenne.
C’est ainsi que non seulement on fera échec à la gauche mais qu’on assèchera puis réduira le FN que notre droite a laissé s’envoler par son « benign neglect » depuis les années 80, peut être moins machiavélique mais tout aussi bête et coupable que la gauche qui l’a politiquement gonflé. Il est donc important que les français tentés par le FN ou déjà égarés au FN reviennent à nous et c’est un objectif majeur du « Rassemblement » que de tout faire pour y réussir.
A côté de cela, il convient dès maintenant que chacun cesse à droite d’intervenir hors de propos, qu’il soit vieux routier ou jeune prétendant, homme ou femme, qu’il ait de bonnes idées, qu’il parle pour ne rien dire ou simplement se faire voir dans les media !
Les grand(e)s et les plus petit(e)s sympathisant(e)s, militant(e)s ou responsable(e)s ont largement eu le temps de se défouler pendant les deux années passées de remue-ménage à l’UMP. Les élections à la Présidence du « Rassemblement » ont permis à chaque candidat, à chaque « ténor » ou à chaque prétendant de s’exprimer … Qu’ils se taisent maintenant !
… il faut que cesse la chienlit politique à droite , il n’est plus temps de s’occuper des velléités, lubies, susceptibilités ou coquetteries politiques des un(e)s et des autres !
Que chacun et chacune rentre dans le rang, apporte sa contribution à la réflexion et à l’action du rassemblement et reste sobre dans ses relations avec les media car les media réagissent toujours à leur niveau qui est de « faire du buzz » et pas la politique de la France !
Les grandes lignes du programme se sont imposées à tous tant les besoins et les risques étaient évidents après le désastre du « socialisme terra-novien » au pouvoir.
Il ne reste qu’à convier le peuple à le mettre en oeuvre avec l’ensemble de ses forces politiques, économiques, sociales et culturelles. Espérons que, cette fois, nos intellectuels ne se tromperont plus comme ils l’ont fait depuis la guerre avec beaucoup de constance, d’arrogance et « d’inintelligence » du monde d’alors et qu’ils ne pousseront plus les belles âmes ou qui se croient telles, à contresens des réalités du monde nouveau !
Il s’agit maintenant de redresser la France et d’adapter ses politiques et ses moyens aux défis du siècle pour la mettre en état de reprendre son rôle de puissance-pivot en Europe et de faire de celle-ci la puissance mondiale de référence du 21è siècle.
Messieurs de la droite,
Vous avez maintenant un programme …
Ce programme vous est commun à quelques nuances près sur les modalités et les délais d’exécution des mesures proposées.
Vous voulez le redressement économique, social et financier du pays. La crise 2008-2012 a été surmontée par les gouvernements Sarkozy-Fillon mais elle a profondément affaibli le pays. S’ajoutant aux effets de « la crise », l’incurie, le mépris des priorités et des urgences, les frayeurs et la procrastination systématique des gouvernements Hollande depuis 2012, ont mis la France en péril. Le redressement, c’est donc remettre l’économie française en état de compétitivité tout en préservant le lien de solidarité sociale qui unit les français depuis la guerre. Pour cela, il faut alléger fortement le poids d’un secteur public qui par rapport au « service rendu », s’avère beaucoup trop vorace en impôts et cotisations qui entravent les dynamiques des acteurs économiques, entreprises, travailleurs, consommateurs, épargnants ou investisseurs. Un secteur public qui d’autre part, enserre l’activité des acteurs publics et privés dans un carcan de règlementations beaucoup trop complexes et souvent obsolètes qui achève d’étouffer leur dynamique en alourdissant mortellement leur action quotidienne. Revoir en conséquence les politiques, missions, fonctions, procédures et moyens de l’ensemble du secteur public y compris naturellement le système de protection sociale au sens le plus large, retraites, santé, aides de toutes natures, pour en améliorer l’efficacité tout en réduisant drastiquement ses coûts. C’est en effet, en devenant « pertinent, efficace et efficient » que le « service public » retrouvera sa légitimité aux yeux des français et pourra alors justifier de nouveaux développements.
Vous voulez aussi assurer la cohésion sociale du pays et préserver son identité nationale face aux tourbillons humains, sociaux et culturels qui s’annoncent au 21è siècle. Ceci vous conduira donc à donner un coup d’arrêt aux lubies de dé-construction des valeurs familiales, sociales, culturelles et nationales qui ont fait la France, œuvre de dé-construction engagée de façon très irresponsable par nos intellectuels d’après-guerre qui, sans doute perturbés par les désordres idéologiques du 20è siècle, n’avaient pas atteint un niveau d’intelligence du monde leur permettant d’en appréhender les réalités nouvelles, … beaucoup plus philodoxes et vulgarisateurs d’une bien-pensance de masse que philosophes guides des peuples et des nations ! Vous vous proposez donc de mettre en œuvre un recadrage sévère des flux d’immigration, des processus d’intégration et des conditions d’acquisition de la nationalité française pour faciliter et consolider la confection du tissu social national. Des politiques fortes en matière de sécurité publique et de politique pénale, de remise en ordre économique, sociale, culturelle et éducative des quartiers dits « sensibles », enfin une réforme profonde de notre « éducation nationale » enfin ré-axée sur les enseignements de base, l’apprentissage de la discipline et du « respect » et, pour les plus âgés, sur les compétences adaptées aux besoins et opportunités du monde nouveau … en la débarrassant des lubies pédagogistes post-soixante-huitardes qui l’ont mise à bas depuis maintenant près de cinquante ans !
Vous voulez également poursuivre la construction de l’Europe en tant que puissance mais vous êtes bien conscients que les rêves et les œuvres de Bruxelles et de Strasbourg sont très insuffisants. L’Europe donc ne se fera pas à Bruxelles ni à Strasbourg mais à Paris et à Berlin, le couple franco-allemand pilotant l’harmonisation progressive des politiques et des projets entre les Etats souverains, seuls compétents pour prendre des décisions qui les engagent et les appliquer effectivement. Jamais l’Europe en effet, n’a fait autant de progrès dans l’intégration de ses politiques que pendant les années 2008-2012 quand Nicolas Sarkozy et Angela Merkel étaient aux commandes pour contrer la crise, acter la solidarité entre partenaires européens et prendre les mesures de sauvetage indispensables. La crise a été surmontée avec la signature du Traité de stabilité et gouvernance de Mars 2012 et l’intervention de la Banque Centrale mais les insuffisances de François Hollande et de ses ministres socialistes, ont cassé la dynamique européenne dès mai 2012 quand ils ont théatralisé leurs tartarinades socialisantes du siècle passé tout en reculant à chaque fois devant les réformes que nos partenaires avaient déjà faites depuis longtemps ou étaient en train de faire ! Le programme de la droite est donc de regagner notre crédibilité perdue et de remettre la France en position de jouer à nouveau son rôle séculaire de puissance-pivot en Europe. L’Europe patauge faute de cap et de puissance-pilote, il faut d’urgence que la France reprenne l’initiative car seule la France a une ambition pour l’Europe ! L’Angleterre se suffit d’un marché commun et l’Allemagne se satisferait de devenir une « grande Suisse » !
Votre programme est donc l’exact opposé des contresens socio-économiques et sociétaux que les socialistes voulaient mettre en pratique mais il est encore beaucoup plus le contrepoint de tout ce que le pouvoir socialiste n’a pas fait parce qu’il avait peur de mécontenter ses clientèles, parce qu’il ne voulait pas voir les réalités de ce monde et parce que beaucoup de ses « inspirateurs » avaient l’irresponsable obsession de faire prévaloir leurs lubies idéologiques, très « lutte des classes » à l’ancienne pour la plupart et « modernisantes ou boboïsantes » pour d’autres, sur l’intérêt supérieur du pays et du peuple français.
Le pouvoir « hollandesque » par son incurie, a donc réussi l’exploit de faire monter le front National à son pic. Il a tenté de tromper le peuple en lui parlant de l’accessoire au lieu de traiter l’essentiel. Réduire le Front National est devenu de ce fait, une priorité du programme de la droite qui désormais doit faire face à deux adversaires dont le traitement requiert des stratégies politiques différentes compte tenu de l’idiosyncrasie française d’aujourd’hui.
Le programme est clair, le cap est fixé … et maintenant comment faire ?
Pour la partie économique, un bon centre-droit convenablement convaincu que « le capitalisme, c’est la vie », que « l’entreprise, c’est l’emploi » et que « les droits ne vont pas sans devoirs », suffira pour faire passer les mesures difficiles, secteur public, compétitivité, aides sociales. En revanche, pour les mesures de cohésion sociale et identité nationale, immigration, intégration, politique pénale, éducation, quartiers sensibles, il faudra un centre qui ne recule pas devant chaque mesure que la bien-pensance des belles âmes gaucho-bobo et de leurs relais médiatiques qualifierait aussitôt de raciste, xénophobe, islamophobe, homophobe, féminophobe, écolophobe, républicophobe, etc… bref un « centre de choc » sur lequel puisse s’appuyer en confiance une droite forte et résolue. Quant à l’Europe-puissance, elle ne pourra se faire que grâce à un certain « impérialisme » franco-allemand comme il en a été du « couple Sarkozy-Merkel » pour réagir à la crise puis la surmonter entre 2008 et 2012. Or, il est douteux que le centre, imprégné de sa doxa européiste et fédéraliste bruxello-centrée à « 28 » ou plus, accepte de s’y plier sans faire de caprices !
La droite devra donc faire un effort colossal pour convaincre nos « démocrates humanistes » auto-déclarés tels, que les situations de grand péril exigent de prendre des mesures fortes qui font parfois des morts et des blessés. Et quand bien même nos amis ne sortiraient qu’à demi convaincus du dialogue ainsi engagé, il faudrait sans hésiter les entraîner dans le mouvement en forçant un peu l’allure ! Il fallait déjà le faire avec l’UDF, on le fera si nécessaire avec l’UDI, le Modem et les autres hésitants éventuels !
Il en va de l’avenir du pays car, répétons-le, la France ne peut plus se permettre le laxisme de gauche ni le « benign neglect » de droite que le peuple français et ses élites ont lâchement laissé régner depuis les années 80 faute d’avoir eu le courage d’affronter les problèmes au moment où ils apparaissaient.
Avec le Front National, tout ce qui est redressement économique, réforme sociale et Europe, même refondée sur les peuples et les nations qui la composent, semble a priori exclu d’un champ de coopération possible. En revanche, certains aspects sociétaux, ceux concernant le cadrage de l’immigration, le processus d’intégration, la réforme de l’école et les valeurs familiales aboutissant aux concepts de cohésion sociale et d’identité nationale, pourraient être acceptés.
Le Front National en effet, a tort, absolument tort sur les voies et moyens du redressement économique et social et sur son rejet de l’Europe, du moins d’une certaine Europe bruxelloise, mais il a raison, absolument raison sur les problèmes qui conditionnent la cohésion sociale du pays et l’identité nationale … L’inquiétude des français à ce sujet devient massive, les « inquiets » deviennent bientôt des « exaspérés » devant l’inertie suicidaire des gouvernants et les exaspérés vont tout naturellement au Front National … !!
La gauche a fait et continue de faire de cette inertie une politique délibérée allant même jusqu’à un « immigrationnisme » actif pour mieux diviser une droite très largement contaminée par la bien-pensance de masse qu’a su répandre cette gauche irresponsable. Le « centre » fut le premier touché dans les années 80 (« l’immigration, une richesse pour la France » répétaient les Stasi, centristes et autres bien-pensants de l’UDF !) puis une partie de la droite est bien vite tombée dans le piège (« nous risquons de perdre notre âme ! » disaient Michel Noir et ses amis à Jacques Chirac quand d’autres essayaient vainement de l’alerter sur le processus inéluctable de « frontisation » de l’électorat de droite si le RPR ne réagissait pas aussitôt devant les problèmes d’immigration non contrôlée et d’intégration mal cadrée !).
Faute d’avoir su dire non autrefois, la droite doit maintenant réformer en profondeur et recadrer fermement tous les sujets sociétaux.
Une droite forte doit alors se fixer comme objectif de tarir le flux des français exaspérés qui vont au Front National puis en organiser le reflux. Si le processus s’enclenche sur les faits d’immigration-intégration et sécurité, il aura de fortes chances de s’accélérer et de s’étendre aux domaines du redressement économique et de la construction d’une Europe européenne et souveraine, deux thèmes sur lesquels les sympathisants ou électeurs du FN ont des opinions moins tranchées et des peurs moins fortes que sur les problèmes de cohésion sociale et d’identité nationale.
Il ne s’agit donc pas d’organiser la convergence entre les structures et les programmes des partis, UMP-Rassemblement d’un côté et Front National de l’autre car les options du FN sont trop éloignées du possible et du souhaitable sur les points essentiels que sont la politique économique et la politique européenne. Il s’agit de rassembler les gens sur un programme national qui précise clairement les voies et les moyens de cette convergence des hommes par les idées et par l’action.
Ceux de droite qui seront dissuadés d’aller au FN et ceux du FN qui voudront y venir, sont les bienvenus au même titre que ceux de gauche ou du centre qui jugeront le programme de droite, capable voire seul capable de résoudre les problèmes actuels de la France et de tracer son chemin pour l’avenir.
C’est cela le Rassemblement, il n’est pas contre le PS ou le FN, il les transcende car il est le Rassemblement pour la France !
Oui, Alain Juppé, nous avons besoin du centre mais la droite n’est pas le centre ! Oui, il faut « faire échec au PS » mais il faut aussi assécher les flux qui vont au Front National et pour cela, la droite doit pouvoir être sûre que personne au centre ou dans son aile « humaniste » ou « démocrate » auto-proclamée, ne lui posera quelque chausse-trappe ! Elle doit pouvoir être sûre de son centre !
Parce que précisément, cher Bruno Lemaire, la droite veut être la droite, on ne peut pas « reconstruire l’UMP au centre » comme le disait un peu vite Alain Juppé et il n’est donc pas si choquant de vouloir changer le nom de notre parti. Un nouveau nom par ailleurs, serait bienvenu pour symboliser le "renouveau" que vous ne cessez de réclamer avec fougue (de façon peut être un peu trop raide et arrogante) pour une UMP qui a beaucoup vieilli et perdu beaucoup de son énergie depuis sa création en se diluant au centre. Il doit maintenant faire autre chose que ce que l’UMP a fait ou n’a pas fait, être le parti d’une France adaptée aux défis du monde nouveau et capable d’y reprendre la place qui lui revient. Sur ce dernier nous sommes d'accord et on espère pouvoir compter sur vous.
Le parti a besoin d’un chef, quelqu’un qui soit capable de mettre en œuvre sans trembler, le programme de la droite après que le peuple lui aura confié la mission de redresser le pays.
Il faudra le soutenir et on attend pour cela que chacun cesse d’intervenir hors de propos, qu’il soit vieux routier ou jeune prétendant, homme ou femme, qu’il ait de bonnes idées, qu’il parle pour ne rien dire ou simplement se faire voir dans les media ! Les grand(e)s et les plus petit(e)s sympathisant(e)s, militant(e)s ou responsable(e)s ont largement eu le temps de se défouler pendant les deux années passées de remue-ménage à l’UMP. Les élections à la Présidence du « Rassemblement » ont permis à chaque candidat, à chaque « ténor » ou à chaque prétendant de s’exprimer … Qu’ils se taisent maintenant ! … il faut que cesse la chienlit politique à droite, il n’est plus temps de s’occuper des velléités, lubies, susceptibilités ou coquetteries politiques des un(e)s et des autres !
Que chacun et chacune rentre dans le rang, apporte sa contribution à la réflexion et à l’action du rassemblement mais reste sobre dans ses relations avec les media car les media réagissent toujours à leur niveau qui est de « faire du buzz » et pas la politique de la France !