L'action, ce sont des hommes au milieu des circonstances ! (Charles de Gaulle)

L'Europe, c'est à Paris et Berlin qu'on la construira, pas à Bruxelles ! (23 mai 2016)

L'Europe c'est la France et l'Allemagne ! .....  en 2012, la France a disparu de la scène et l’Europe patauge !

Elle patauge à l’intérieur où la coopération intra-européenne n’avance plus et à l’extérieur où Bruxelles ne parvient pas à trouver une position commune et cohérente sur l'affaire ukrainienne et la Russie, sur la problématique proche-orientale et la liquidation de l’islamisme et sur le problème de l’accueil ou du renvoi des migrants d’Outre-Méditerranée !

L’Europe de Bruxelles, engoncée dans son « européisme culturellement bien-pensant, économiquement libéral et politiquement consensualiste » reste incapable de trouver les majorités suffisantes pour régler vite et bien les problèmes qui sont de sa compétence, pêche et agriculture, ouverture des marchés et protection contre la concurrence déloyale, concurrence et promotion de « champions » européens. Déjà sur ces points, elle s’embourbe dans les complications, demi-mesures et exceptions d’un fatras bureaucratique paralysant, comment peut-on alors penser qu’elle puisse s’emparer de domaines qui relèvent de la souveraineté des Etats-membres comme les relations de puissance à puissance jusqu’à la problématique de défense, les problèmes d’intégration sociale, culturelle ou sociétale ou la mise en œuvre de politiques économiques communes vers l’extérieur ?

Les crises de 2008 à 2012 n’ont pas été prises en mains ni résolues par l’Union Européenne de Bruxelles mais bien par le « directoire » franco-allemand. On n’entendait plus rien du côté de Bruxelles ! Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont décidé seuls des voies et moyens de sauver l’Europe et l’euro en aidant la Grèce, le Portugal et l’Irlande, en élargissant le spectre des missions de la Banque Centrale et en imposant en retour, l’ardente obligation de gérer convenablement les finances publiques nationales, le tout étant couronné du Traité de Stabilité, Coopération et Gouvernance (TSCG) de Mars 2012 qui a mis fin à la crise provoquée par les tensions d’une transition économique et sociale mal maîtrisée vers le monde du 21è siècle.

Au cours de ces quatre années, l’Europe avait fait plus de progrès dans l’intégration de ses politiques que pendant les cinquante années de palinodies bruxelloises qui ont précédé ! Processus hélas interrompu par le désastreux intermède hollandesque où la France, n’étant plus dirigée, a laissé son siège vide non pas volontairement comme l’avait fait de Gaulle pour imposer sa vision d’une Europe européenne mais en raison d’une aboulie très malhonnête politiquement doublée d’une incapacité maladive d’agir efficacement pour satisfaire les nécessités du redressement de la France et d’adaptation de l’Europe à l’évolution du monde. La France alors, a perdu toute crédibilité en tant que puissance et l’Europe s’est arrêtée de progresser à l’intérieur dans la coordination de ses politiques économiques et financières comme à l’extérieur où elle s’est avérée incapable de faire face à la crise ukrainienne avec la Russie autant qu’à la crise proche-orientale avec ses « migrants » et les doubles-jeux très orientaux des pays arabes, de la Turquie et de l’Iran !

Il faut donc reprendre le processus interrompu mais le préalable en est évidemment le rétablissement de la France dans son rôle séculaire de puissance-pivot en Europe, de puissance sans laquelle rien n’a pu se faire depuis la chute de l’Empire Romain et rien ne pourra se faire au 21è siècle. Elle en a la légitimité historique et la capacité démographique, humaine, culturelle et économique. Seule la France en effet, a une ambition forte pour l’Europe par laquelle elle cherche à transcender sa puissance nationale tandis que l’Allemagne et l’Angleterre se satisferaient pleinement et très petit-bourgeoisement de devenir quelque Grande Suisse opulente et bien gérée. Or il est vital pour tous, de faire de l’Europe la puissance mondiale de référence du 21è siècle. Elle aussi en a la légitimité historique en tant qu’héritière de l’Empire Romain et la capacité humaine, économique et culturelle.

La France seule en effet, ni l’Allemagne ni l’Angleterre ne peuvent séparément faire face aux pays-continents comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde ou à la multiplicité des pays du bloc latino-américain ou du monde arabo-musulman. Nos pays européens ne survivront qu’en se transcendant par l’Europe ou alors, ils disparaîtront de la scène mondiale … encore faudra-t-il qu’ils parviennent à créer une véritable Europe-puissance et non un conglomérat de fonctions déléguées et plus ou moins indéfinies à la mode bruxelloise !

« L’Europe, c’est la France et l’Allemagne ! » disait de Gaulle. « Unies, elles feront l’Europe, désunies, elles disparaîtront avec elle ! ». Paris et Berlin donc auront la lourde responsabilité de reprendre le processus « directorial » de 2008-2012 et d’y agréger leurs partenaires européens à commencer par Londres et au-delà Moscou, pour faire face aux défis du monde qui émerge sous nos yeux. A ce processus de « stabilisation » des équilibres relatifs du monde européen et du monde extérieur, de « coordination » de nos politiques économiques et sociales et de saine « gouvernance » politique et financière de nos Etats, il faudra ajouter la dimension sécurité-défense et cohésion-identité européennes. Il faut en effet, cesser de rêver que le monde nous aime et de nous laisser aller à cette délétère « bisounourserie » bien-pensante quant à nos rapports futurs avec les peuples, nations et puissances du monde émergent. Ce dernier aura tendance à oublier qu’il nous doit la civilisation moderne qui lui a permis de s’émanciper et ne retiendra que le rapport de domination que l’Europe a exercé sur lui depuis cinq siècles. Il n’y aura donc de rapport que des rapports de force démographique, économique et militaire.

Là est le chemin ! Ce n’est pas à Bruxelles qu’il commence mais à Paris et à Berlin, là où réside la souveraineté des deux premières puissances de l’Europe, et en partant des réalités nationales et de la légitimité démocratique des Etats.

Alors, gens de droite ! Voulez-vous persévérer dans un certain « européisme » béat resté le catéchisme dépassé de certains parmi vous. Nous ne sommes plus au temps des « Pères de l’Europe » ! Les causes et les stigmates des guerres franco-allemandes sont effacés et l’objectif de paix est atteint !

Pour faire l’Europe-puissance du 21è siècle et d’abord rétablir la France dans son rôle de puissance-pivot de l’Europe, il faudra un Chef qui n’ait pas peur de réformer au fond pour relancer une dynamique économiquement forte et socialement juste et de se montrer ferme pour la préservation de la cohésion sociale et de l’identité nationale.

 Pas d’Europe sans une France forte … et plus de France sans Europe !

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