Eradiquer la « gaucho-bien-pensance » ... le trio Macron-Philippe-Lemaire s'enlise dans le « bobo-libéral-progressisme » ! Manque de conviction et de vision ! (4 Octobre 2017)
Europe, budget, réformes, investissement, sécurité ... ça va dans tous les sens sauf à l’essentiel !
Emmanuel Macron, notre jeune prodige présidentiel, vu de l'étranger comme un Kennedy français moderne, dynamique et "progressiste" même s’il n’a fait de guerre que dans les bureaux et antichambres ministériels, vient de faire une tournée en Europe aussi discutée que disputée et racontait l’autre jour aux étudiants de la Sorbonne comment "il prétendait sauver ladite Europe" !
On note sur ce point, un certain progrès par rapport à son prédécesseur qui deux mois après son élection en 2012, se vantait déjà de « l'avoir sauvée et d’avoir réglé définitivement la crise » alors qu'il n'avait fait qu'entériner des décisions déjà prises depuis longtemps à Bruxelles et dans les capitales européennes, c'est-à-dire d’abord à Paris et Berlin !!! Entre la réalité européenne et les rodomontades de nos deux derniers élus présidentiels, Hollande l’ancien et le Macron nouveau, nous avons dû subir une innommable logorrhée démagogique à destination du peuple français et de purs mensonges de com' politique à l’intention de leurs pairs européens sans que cela se traduise par une quelconque avancée.
Emmanuel Macron soudainement pris d'une crise d'européisme aigu pour tenter de se donner une image sinon un poids quelconque sur la scène internationale, veut en effet, « fédéraliser » la défense, la sécurité, l'immigration, les finances et les institutions qui vont avec ! Il reprend les idées d’harmonisation et de coopération toujours plus étroites entre la France et l’Allemagne que le couple Sarkozy-Merkel avait heureusement et efficacement mises en œuvre entre 2008 et 2012 pour faire face à la crise et remettre l’Europe sur ses rails mais il prétend dépasser ce succès en l’étendant aux 28 pays participants et aux institutions éminemment régaliennes que sont les finances publiques, l’armée et le contrôle des frontières allant jusqu’à proposer des ministères européens et autres institutions communes pour les finances et, rêvons un peu, pour l’armée et les services de sécurité.
Le renforcement de la coopération franco-allemande est en effet, la condition et le seul moteur possible de tout progrès ultérieur de l’Europe et en particulier de sa construction en tant que puissance mondiale de référence du 21è siècle. « L’Europe, disait le Général de Gaulle, c’est la France et l’Allemagne ! » mais ajoutait-il, « la route sera longue et difficile même si elle est belle ». Contentons-nous donc d’approfondir la coopération franco-allemande dans les domaines économiques, sociaux et fiscaux ainsi que dans la mise en œuvre efficace des règles et politiques de cette part de gestion publique déjà européanisée comme la gestion monétaire et la Banque Centrale ainsi que l’avaient entrepris Nicolas Sarkozy et Angela Merkel … et gardons pour plus tard les idées grandioses de Ministère européen des Finances, de budget européen voire de dette commune et plus encore, d’Armée européenne ou de « Services de sécurité » communs. Et que dire de cette idée farfelue d’élire une partie des députés européen sur une liste commune « transversale » comme si l’Europe était déjà une « nation » unifiée et les européens « un peuple » cohérent ???? Attendons pour cela que naisse et se développe partout un sentiment national-européen qui le permette !
La mise en œuvre de ces belles idées à 27 ou 28, ne pourra se faire que sous la haute direction d’une France et d’une Allemagne parfaitement alignées l’une sur l’autre et parfaitement confiantes l’une dans l’autre et pour que cela soit, il faudra que la France ait définitivement réglé ses problèmes et dysfonctionnements de gestion publique et que l’Allemagne ait définitivement accepté la vision française d’une Europe puissance puisque seule la France a pour le moment, cette ambition alors que l’Allemagne, encore traumatisée par les excès de son nationalisme passé, se satisferait pleinement de devenir une sorte de « Grande Suisse » bien gérée et prospère et que l’Angleterre se reprend à imaginer ingénument de revenir à son rêve impérial du 19è siècle pour remplacer l’Europe à laquelle elle hésite toujours à s’amarrer !
C’est par là qu’il faudra commencer, Monsieur le Président Macron, et non enfourcher les lubies d’un européisme béat et d’un fédéralisme auquel personne en Europe n’est encore prêt qu’il s’agisse d’instituer une éventuelle solidarité financière, fiscale et sociale ou encore moins de « communautariser » les aspects de sécurité intérieure ou extérieure ! Ce n’est pas par la voie bruxelloise qu’on fera l’Europe mais bien par l’entente cordiale et irréversible entre les deux principales nations européennes qui y entraîneront les autres. Ce n’est pas non plus par des arrangements institutionnels artificiels mais par la confiance, or la confiance ne peut naître que des sentiments et des actes des nations qui souhaiteront s’unir pour le meilleur si elles y parviennent ou pour le pire si elles échouent ! Cela prendra encore du temps et c’est plus profond que quelques discours intempestifs et creux au Conseil Européen !
Même insignifiance et mêmes étrangetés dans l’action à l’occasion de la préparation du budget 2018, un monument de bidouillage budgétaire, un mouvement brownien de mesures positives et négatives pour les uns puis pour les autres à tour de rôle, selon les fantaisies clientélistes du moment.
On prend aux uns pour le donner aux autres à qui on reprend autre chose pour le rendre aux premiers ! On diminue la dépense ici pour l’augmenter là quitte à compenser ici et là par d’autres ingénieux artifices fiscaux ! Ce n’est pas un budget, c’est une farce fiscale ! Aucune mesure d’envergure n’est prévue, aucune des grandes masses budgétaires n’est significativement modifiée, aucun des grands déséquilibres n’est corrigé ! Cette farce n’a pour but que de faire passer le déficit fiscal formel de l’Etat, au-dessous de la barre des 3 % si chère aux contrôleurs bruxellois alors que l’ensemble de la dépense publique continuera d’augmenter en valeur absolue et « d’enrichir » la dette en 2018 et au-delà !!! Bref, la troïka bobo-libéral-progressiste de nos dirigeants actuels comme la « socialie » embourgeoisée de Hollande l’avait fait sans le moindre scrupule, cherche une nouvelle fois à tromper nos partenaires européens quitte à faire perdre toute crédibilité à la France et à risquer en conséquence, l’éclatement définitif de l’Europe ! Des amateurs suicidaires !
Vu du côté du peuple français, c’est du bricolage budgétaire et beaucoup de démagogie sans qu’on s’attaque vraiment à l’essentiel à savoir les conditions de la compétitivité de l’économie donc du retour à l’emploi qui dépendent du redressement des finances publiques et plus en amont de la réforme au fond de l’ensemble du secteur public dont le poids et une certaine inefficacité pèsent sur la dynamique de l’économie et de la société françaises. C’est la mère des réformes mais à cela, le trio Macron-Philippe-Lemaire n’a pas le courage de s’attaquer car ce serait « attaquer » non seulement les syndicats de défense des droits acquis mais aussi la gaucho-pensance économique qui depuis des décennies, a sanctifié la dépense publique en tant que remède social et politique à tous les problèmes français !
La maladie de la France en effet, vient du déséquilibre engendré par la boursouflure du « mammouth public » qui ne cesse de pomper le sang et bloquer la dynamique du secteur privé !!! Or personne jusqu’ici, à part Nicolas Sarkozy et François Fillon en 2011 par leur réforme des retraites , n’a eu le courage de toucher à ce monstre parce qu’il est gardé par ses cerbères syndicaux qui confondent la défense du « service public » avec celle de leurs intérêts propres en refusant obstinément tout changement dans ce qu’ils appellent leurs « droits acquis », droits qu’ils n’ont obtenus au cours des quatre ou cinq décennies passées que par la lâcheté des dirigeants politiques qui ont ainsi créé et laissé se développer une profonde injustice de traitement entre le secteur public et le secteur privé et au-delà, entre le secteur syndicalisé ultra-protégé dont les privilèges excessifs empiètent indirectement sur les droits et les opportunités de ceux qui ne peuvent prétendre qu'à des emplois aléatoires et temporaires.
La maladie française ne sera pas guérie par cette fameuse « loi travail » dont le gouvernement depuis des mois, semble faire le remède miracle puisqu’il n’a demandé l’autorisation de légiférer par ordonnances que sur ce seul sujet !? La législation du travail n’a en effet été flexibilisée par les dernières ordonnances de fin Septembre, qu’à la marge puisque subsiste le blocage des branches et qu’à force de compromis dans leurs négociations avec les syndicats qui en France, sont des institutions beaucoup plus politiques que de défense des intérêts à long terme des salariés qu’ils prétendent représenter, le couple Macron-Philippe a fini par accepter qu’il ne reste finalement que très peu de choses et d’importance mineure à négocier au niveau de l’entreprise ! Comme la « loi El Khomry », la loi travail de Macron-Philippe ne sera qu’un ersatz de réforme qui ne mènera pas bien loin si encore, il n’est pas dilué par quelque nouvelle concession du gouvernement aux râleurs syndicaux !
Le mal français ne sera pas guéri non plus par la réforme de la « formation professionnelle » ni celle de « l’indemnisation du chômage » à supposer encore qu’elles soient effectivement menées à bien dans toute leur ampleur et non par des demi-mesures !
On peut d’ailleurs légitimement s’inquiéter d’entendre des syndicalistes comme JC. Mailly qui de même que Laurent Berger et sa CFDT, avait accepté dès le départ de participer à l’aventure macronienne de concertation pouvoir-patronat-syndicats, envisager publiquement sous la pression de sa base Force Ouvrière, qu’un front syndical se constitue pour mieux mettre sous contrôle les initiatives du gouvernement sur tous ces sujets dont ils commencent à juger qu’ils se multiplient un peu trop et sont traités en mode trop « XXL » à leur goût comme ils disent de la loi travail malgré la modestie de ses dispositions concrètes sinon de ses objectifs tels que magnifiés par le pouvoir !!!
Ils n’ont pas été nombreux en effet, dans les dernières décennies, à part ceux du Général de Gaulle et de Nicolas Sarkozy, les gouvernements qui ont résisté à la pression syndicale et à celle conjuguée de la rue, sans reculer ou diluer leurs réformes au point de les rendre inopérantes ! Mitterand, Chirac, Hollande ont ainsi laissé la France aller à vau-l’eau en faisant des réformes à contresens ou en abdiquant lorsqu’elles rencontraient la moindre résistance !
Quant au plan d’investissement dans les secteurs d’avenir (transition énergétique, réseaux, recherche …), il devrait quant à lui, se traduire normalement par un élan plutôt positif mais n’est lui aussi qu’une reprise de vieux budgets et vieux projets datant pour certains des deux quinquennats précédents … par exemple le CICE ou encore le crédit d’impôt recherche… rien donc de bien nouveau malgré le « progressisme » dont se targue notre nouveau pouvoir !
Bref là aussi, on ne touche pas à l’essentiel et on saupoudre dans tous les secteurs parce qu’on a peur de réformer et de choisir ou qu’on n’arrive pas à sortir du cadre, qu’on continue à penser comme le « vieux monde » ainsi qu’aiment le dire pour se rassurer, les nouveaux convertis macroniens qui se proclament progressistes …
De même sous l’aspect sécurité, le nouveau pouvoir patauge non seulement pour ce qui concerne la lutte directe contre le terrorisme mais aussi sur le simple mais vital problème du cadrage de l’immigration et de la pratique de l’islam en terre républicaine, de civilisation gréco-latine et de culture chrétienne.
Contre le terrorisme, on hésite entre prolonger l’état d’urgence ou légaliser les moyens, méthodes et procédures adéquates de lutte anti-terroriste pour des temps comme ceux que nous vivons… Le projet de « loi sécurité » par exemple, prévoit d’obliger la police à ne « perquisitionner » qu’en présence d’un avocat ou autre témoin qui donc, pourront à loisir, éventer les secrets de l’enquête … et ceci naturellement après autorisation expresse du juge judiciaire, « protecteur attitré de la liberté individuelle des assassins ou du moins des assassins potentiels » … !!! On préfère donc laisser courir les assassins au nom de la liberté individuelle plutôt que garantir la sécurité de tous qui est reconnue pourtant comme le premier des droits et la première des libertés !
Nous sommes ici en pleine dérive bobo-gaucho-bien-pensante qui toujours préfère l’un au tous et la minorité à l’ensemble national. La Présidente du Syndicat de la Magistrature vient d’ailleurs de clamer son opposition au projet de loi sécurité ! Il m’est ici désagréable de la comparer au Pape François mais lui aussi avait imprudemment et incongrument, fait une déclaration similaire qu’il a corrigée depuis, à propos de contrôle de l’immigration, « l’un » devant passer, disait-il, avant le « tous » !
Quant au cadrage « immigration-islam », il est à la source de tous les efforts qui permettront de préserver la cohésion nationale et l’identité française en maîtrisant les dérives d’une immigration mal contrôlée et d’une pratique de l’islam incompatible avec la loi républicaine et le maintien de la paix publique en terre chrétienne et de civilisation gréco-latine. Je me permets de signaler au lecteur les textes publiés sur ce même site intitulés « cadrage immigration-islam », « cohésion nationale » ou « réforme de l’islam » où ces thèmes sont plus longuement explicités.
Qu’il me soit seulement permis ici de dire mes doutes quant à la capacité du Gouvernement Macron-Philippe de maîtriser ces sujets dans la mesure où le Président lui-même ne semble pas avoir une conscience claire de l’enjeu compte tenu des déclarations diverses qu’il a faites sur la France et sa responsabilité coloniale, sur l’immigration et l’islam ainsi que sa conception étrange de la culture française opposée aux « diverses cultures de France » ( !) ainsi que du peu d’expérience à cet égard, du Premier Ministre dont le mentor politique déclarait benoîtement il y a quelques mois, que l’immigration n’était pas un problème pour la France et qu’il suffirait de quelques « accommodements raisonnables » avec l’islam pour que ou la mondialisation (la communautarisation ?) soit heureuse !
Cette inconscience de la réalité des problèmes et ce « wishful thinking » béat font peur sur des sujets dont la maîtrise conditionne la sécurité, la cohésion nationale et la paix publique donc l’avenir du pays. La lutte contre le terrorisme doit être menée avec la plus grande dureté mais elle doit être accompagnée par une politique ferme d’élimination systématique de l’islamisme qui l’alimente et plus en amont d’éradication absolue de la gaucho-bien-pensance qui au bout du compte, les couvre et les protège !
Que faire alors devant tant d’inconscience ou déni des réalités et si peu d’ardeur au combat pour le redressement du pays, la pérennisation et le développement de sa civilisation et par elle, celle de l’Europe ?
La gaucho-bien-pensance version gauchiste a été accaparée par La France Insoumise qui lève le bras gauche en chantant la Marseillaise (un progrès par rapport à l’Internationale, autre célèbre chant français !) mais la France ne se trouve pas mieux d’avoir été dotée par le hasard d’élections improbables d’un pouvoir adepte d’un « bobo-libéral-progressisme » encore indéfinissable mais proche parent de ces droite molle et gauche molle trop bien-pensantes que le peuple français a pourtant rejetées sans contestation possible en votant massivement aux extrêmes pour le Front National et la France Insoumise !
Il n’en est donc que plus urgent que la droite redevienne cette droite qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être pour rassembler le peuple français et reprendre les rênes du pays afin de garantir l’unité nationale, redresser la France, la rétablir dans son rôle séculaire de puissance-pivot de l’Europe et faire de cette dernière, la puissance mondiale de référence du 21è siècle.
La droite ne peut se reconstruire que sur cet objectif et avec cette vision du monde. Elle doit donc se rassembler sans hésitation ni murmure et sans caprice d’ego pour accomplir sa mission, autour du candidat le plus fort et le plus crédible à cet égard, qui ne saurait être aujourd’hui que LAURENT WAUQUIEZ !