LA GAUCHE PRISE AU PIEGE DE SES INCONSEQUENCES

Résumé

… de fausses valeurs en vrais problèmes, la gauche s’égare, s’inhibe et se bloque à contresens des réalités du monde !

En 1936, la gauche a préféré « faire du social » plutôt que mettre la France au travail quand l’ennemi menaçait ! Après la guerre et malgré les redressements gaulliens des «Républiques» de 1945 puis de 1958, elle a continué d’agir à contresens en mettant le pays à la retraite à 60 ans en 1981 et aux 35 heures en 1997. Et encore en 2012, au lieu de réformer le pays pour renforcer ses bases de redéploiement économique après la crise, elle a choisi la facilité d’un égalitarisme imbécile prétendant faire le bonheur des « minorités récriminantes » aux dépens même de celui de la majorité du peuple.

Cynique, elle préfère sacrifier le « social » du peuple tout entier au « sociétal » des clientèles particulières que Terra Nova, le « bobo-club du nouveau socialisme », lui a recommandé de choyer pour arriver au pouvoir. Toujours à contre-sens, elle subventionne de faux emplois et se répand en assistanat généralisé tout en ruinant les entreprises et les épargnants qui pourraient précisément les financer. Par le biais de ses organisations-relais, elle encourage une immigration de masse dont le pays n’a aucun besoin et qui rechigne à s’intégrer, détruisant ainsi le lien social et la cohésion nationale qu’une école publique et une justice à la dérive ne parviennent plus à sauvegarder. Elle s’avère incapable de réformer un secteur public tentaculaire et impotent qui ne remplit plus ses fonctions et empêche l’économie nationale de regagner le niveau de compétitivité qui lui permettrait d’affronter les défis du 21è siècle.

Elle divague de fausses valeurs qu’elle s’invente en vrais problèmes que son idiosyncrasie l’empêche d’appréhender. Pour le bien de la France et pour faire l’Europe, il faut briser l’engrenage de l’échec et renvoyer la gauche à son inconsistance. C’est devenu une question vitale au milieu des bouleversements du monde actuel.

Sommaire

-Bien-pensance et penser faux : gauche, droite et niveaux de pensée

-Où en est la France après une année d’errance politique et d’erreur économique ? Malédiction du socialisme français, la compétitivité s’effondre ! De la tromperie mitterandienne à la procrastination hollandesque en passant par l’erreur jospinienne, les socialistes ont épuisé leur « crédit bêtises » !

-Il manque un chef et une politique ! La catastrophe n’est pas encore là mais le monde ne nous attend pas, il faut réformer … vite !

-Que fait la gauche pour réarmer la France face aux défis du monde nouveau ? Elle étale ses bons sentiments et abuse le peuple avec quelques gadgets sociétaux au lieu de prendre les mesures de salut public qui s’imposent

-La « gauche » veut ignorer les priorités, elles exigent des actes plus que des discours… générosité, « droits à tout et n’importe quoi », bons sentiments, c’est plus facile à « vendre » au peuple !

-Et voilà que quelques économistes branchés à gauche (comme si l’économie pouvait être de droite ou de gauche !) se font les complices de cette non-politique

-Soudain retentit dans le ciel élyséen, le coup de tonnerre du rapport de la Cour des Comptes : elle définit le cap que François Hollande a peur de fixer aux français et « d’imposer » aux syndicats, à ses militants et à ses diverses « clientèles » !

-La révélation faite au PS : le Prophète branche le Saint-Esprit sur les Apôtres !

- En fin de compte, Monsieur Hollande, vous nous faites honte, bien sûr, mais pire encore est l’obscénité du peuple français qui s’est lâchement laissé abuser par votre évidente démagogie parce qu’il avait peur qu’on le force à bouger ! et plus détestable encore le troupeau des « pleureuses médiatiques » qui vous reprochent maintenant de vous enliser après s’être excitées à faire votre propagande électorale en 2012 !

LA GAUCHE PRISE AU PIEGE DE SES INCONSEQUENCES

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Bien-pensance et penser faux : gauche, droite ... et niveaux de pensée !

Chacun pense naturellement "à son niveau" et croit donc impossible de penser autrement c'est à dire d'arriver à des conclusions différentes à partir des mêmes éléments de base. Cela est normal puisque la pensée de chaque niveau peut paraître parfaitement logique et donc incontestable dans la mesure où elle découle naturellement des paramètres de jugement propres à chacun de ces niveaux. Les "penseurs" de chaque niveau possèdent donc la vérité par définition et toute pensée différente ou contradictoire doit être combattue voire réprimée comme une injure au bon sens et un attentat contre le bien assimilé à la vérité de chacun !
Ainsi navigue-t-on sur des voies parallèles qui par définition, ne se rejoignent jamais quand on parle de gauche et de droite. Les juges et les justiciers non plus, ne sont pas en phase avec « LA » justice car il y a toujours un niveau de justice supérieur à celui qu’ils occupent et qu’ils prétendent imposer au nom de leur interprétation du « droit du moment ».

Gauche et droite pensent à des niveaux différents. La gauche, toute à ses bons sentiments, veut faire le bonheur du peuple sans même en avoir les moyens économiques ni financiers. Elle commence toujours à redistribuer avant d'avoir produit quoi que ce soit (gauche socialiste à la française pétrie de sensiblerie très chrétienne). Parfois, elle veut même le bonheur du peuple malgré lui, en lui imposant ses schémas autoritaires d'organisation de la production et de la société même au prix des famines et des massacres les plus terribles (dérives idéologiques communisantes soviétiques, maoïstes, cambodgiennes ou castristes, etc …). La gauche socialiste ou social-démocrate (les sociaux-traîtres !) se contente d'une action psychologique, une tromperie sympathique, à base de bien-pensance chrétienne convenablement marxisée et de droits de l'homme sans limite, pour faire accepter au peuple ses lubies de réformes sociétales, réformes dont il n'avait d’ailleurs aucune idée ni aucune nécessité.

Le peuple en effet, ne pense pas au même niveau que nos intellectuels ni que les "inspirateurs" des différents clubs ou partis de gauche ! On pourrait d'ailleurs demander à nos chers Marcel Gauchet, Jacques Julliard, Edgar Morin, penseurs de Terra Nova et autres promoteurs de "bourdieuseries" diverses, structuralistes ou non, (dé)constructivistes ou non... ce qu'ils en pensent ! A quoi servent-ils ? comme aurait dit Roland Barthes.

Quelle construction de l’esprit pourrait-elle avoir raison face à l’implacable réalité des choses ?

La droite au contraire, a une conscience très claire des « possibles » à court, moyen ou long terme, et tend à focaliser son action sur la production de biens en quantité toujours croissante pour mieux en réguler la distribution (droite sociale) ou laisser le marché assurer cette fonction (droite libérale) au risque de parfois, trop favoriser l'efficacité de la production aux dépens des besoins ou préoccupations de certaines catégories sociales plus fragiles si aucune politique sociale ne vient corriger les excès des intérêts particuliers.

Il est néanmoins des moments, notamment en période de crise et donc pour des raisons de salut public, où la "brutalité" de la droite doit prévaloir sur les débordements de bons sentiments de la gauche qui, pour venir au secours des pauvres et des opprimés du moment, serait prête à compromettre la survie à court terme du corps social tout entier et plus souvent encore parce que moins immédiatement perçue, la préservation de son potentiel de progrès à long terme.

L'Europe et la France se trouvent dans cette désagréable obligation en ces années de crise mais la France a ceci de particulier que le peuple français par un caprice dont il est malheureusement coutumier, a fait le contre-sens dramatique de projeter au pouvoir une gauche inapte au lieu de laisser la droite poursuivre le redressement qu'elle avait engagé.

L'alternative pour la France est donc la suivante : soit la gauche vire très vite à droite et tient bon face aux braillards qui vont se manifester dans la rue et au Parlement, soit la droite revient aux affaires à l'occasion d'une dissolution imposée par les évènements c'est à dire par le peuple, en espérant que cette fois, il ait compris et ne se laisse plus guider par ses caprices ni tromper par les démagogues !

 

 

Où en est la France après une année d’errance politique et d’erreur économique ? Malédiction du socialisme français, la compétitivité s’effondre ! De la tromperie mitterandienne à la procrastination hollandesque en passant par l’erreur jospinienne, les socialistes ont épuisé leur « crédit bêtises » !

Certes, aucun des grands équilibres économiques n'est encore rompu même si on s’en approche dangereusement : la dette est forte mais couverte à des taux raisonnables comme celle de l'Allemagne, le commerce extérieur est déficitaire mais pas plus que celui de la Grande Bretagne qui vient aussi de perdre son classement AAA des agences de notation, les déficits publics sont trop forts mais moins que beaucoup d'autres pays, la croissance est faible voire nulle mais celle de l'Allemagne reste dans la même médiocrité et celle des autres pays européens est négative, etc ...

Alors pourquoi cette sourde inquiétude qui se propage des économistes et experts financiers jusqu'au fond du peuple puisqu'il n'y a pas véritablement de crise immédiatement mortelle ? Le peuple sent que le monde change et qu’il faut faire « quelque chose » mais il sent aussi que le chef qu’il s’est donné, n’a pas les idées ni le caractère nécessaires pour naviguer dans la tempête qui monte à l’horizon. Il doute et il a peur !

Rien d'immédiat certes mais une lente dégradation de la puissance compétitive de l'économie française. Le premier facteur tient à l'évolution longue de notre civilisation développée qui enregistre un ralentissement naturel de notre consommation en raison de la saturation progressive de nos besoins qu'un crédit délirant a d'ailleurs fait dégénérer en crise aiguë de gloutonnerie en 2008 ! Le second facteur est l'émergence concomitante des nouveaux compétiteurs à bas coûts du tiers-monde à partir des années 80.

A cela, il faut ajouter une série de facteurs propres à notre économie avec lesquels nos gouvernements doivent maintenant se colleter dans l'urgence faute de l'avoir fait dans le calme au cours des trois décennies passées alors que le monde changeait inexorablement. Parmi ces facteurs, citons l'envolée des coûts de production directs, essentiellement les coûts salariaux qui sont devenus les plus élevés d'Europe en raison du niveau des salaires, des charges sociales et avantages divers accordés aux salariés, des réductions successives du temps de travail jusqu’aux 35 heures du gouvernement Jospin, de l'âge de départ à la retraite et de ses modalités de financement (retraite à 60 ans des années Mitterand) et enfin, des rigidités de la réglementation du travail dont les strates juridiques s’entassent depuis la guerre empêchant toute adaptation rapide des processus de production à l'évolution de la nature et du volume d'activité des entreprises. Tout cela à rebours de l’évolution mondiale du marché et de la concurrence !

Plus grave, la productivité du travail en France depuis deux décennies n’augmente plus au même rythme que la croissance des coûts salariaux alors qu’elle y était systématiquement et largement supérieure auparavant. Même si la croissance de la productivité par tête en France continue de se situer légèrement au-dessus de la moyenne de la zone euro et à peu près en ligne avec celle des pays développés en général, l’augmentation du coût du travail depuis l’an 2000 a été supérieure en France chaque année, de plus d’un demi point de pourcentage par rapport à celle de nos principaux concurrents européens et internationaux et de plus d’un point avec l’Allemagne. L’économie française a donc largement perdu son avance de compétitivité des années antérieures au point que l’écart cumulé de prix de revient de la production française peut être évalué à 8-10 % en sa défaveur en 2012 par rapport à l’an 2000.

La situation de compétitivité de l’économie française a donc radicalement changé depuis le tournant du siècle au point que Jean Peyrelevade n’hésite pas à dire dans Les Echos des 9 et 10 Septembre 2013 « qu’il faut en conséquence, travailler un peu plus au même prix chaque jour, chaque semaine et pendant toute notre durée de vie au travail » !

 

Un autre facteur majeur de dégradation de notre compétitivité, tient au poids du "secteur public" et para-public dans la société française. Il absorbe plus de la moitié du PIB français et n'a plus jamais été depuis 30 ans, financé par ses seules recettes fiscales ou financières. Le seul fait de devoir faire appel à l'endettement pour couvrir son déficit, est le signe évident d'un excès de dépenses administratives ou sociales dû à la fois, à une trop grande générosité à l'égard des agents comme des bénéficiaires du service public (pléthore de personnel, salaires et avantages sociaux, temps de travail, scandale des régimes spéciaux, etc …) et à une déficience d'organisation et de gestion dudit service public. Il faut d’urgence recadrer les missions, fonctions et procédures dans l’ensemble du secteur public ou para-public, et en même temps restructurer les services et « dynamiser » le personnel.

Le service public doit à la fois devenir plus productif et coûter moins cher afin que l’Etat puisse ainsi laisser l’économie respirer en prélevant moins d’impôts et de charges sur les entreprises comme sur les particuliers !

C’est ce que font quotidiennement les entreprises avec les salariés du secteur privé. Cela sera évidemment plus dur pour ceux du secteur public qui n’en a pas l’habitude puisqu’on y a toujours privilégié le laisser-aller et les droits acquis afin de mieux faire attendre les réformes qu’on n’avait pas le courage de faire : personne n’aime être bousculé mais il faudra bien que le secteur public fasse comme tout le monde !

On est en droit d’exiger de lui un gros effort de productivité en contrepartie du statut et des garanties d’emploi dont il bénéficie au nom de la neutralité et de la continuité dudit service : il a trop tendance depuis quelques années à oublier ces devoirs et les contraintes inhérentes !

Ce devoir de réforme de l’Etat et du secteur public en général a été rappelé avec force par François Fillon dans un discours de 2008 sur «la France, un Etat en situation de faillite », qui avait fort choqué les esprits français de gauche mais aussi de droite tant ils sont habitués à révérer l’Etat et à se confier en son omnipotence ! Vanitas vanitatum … l’Etat y est beaucoup trop sujet dans notre beau pays !

Un dernier facteur de non-compétitivité est l'inadéquation de la gamme des produits français au contexte mondial de consommation et de production : la France produit beaucoup de biens et services de moyenne gamme qui sont maintenant attaqués victorieusement par des producteurs du tiers-monde voire de pays européens proches dont les coûts sont largement inférieurs aux siens. Il suffit de voir a contrario le succès qu'elle obtient dans le secteur des produits de luxe proprement français ou certains secteurs de pointe dont la France s’est fait une spécialité comme l’industrie aéronautique et spatiale, l’énergie nucléaire avec maintenant la recherche sur le nucléaire propre, celui de la fusion, etc …! Il va donc falloir procéder à une certaine reconversion ou adaptation de l'outil de production ... et pour cela investir ce qui nous amène au dernier facteur handicapant l'économie française, les marges des entreprises.

Les marges bénéficiaires en effet, ne permettent plus aux entreprises d'investir comme il faudrait. Elles ont diminué sous le double effet de l'augmentation continue des charges salariales et de la baisse absolue ou relative des prix de vente des produits provoquée par la concurrence des pays à coûts moins élevés alors que le rythme de croissance de la productivité ne permettait plus d’y faire face.

En raison de la convergence de tous ces facteurs, la France a vu son économie se déliter lentement mais sûrement, le chômage augmenter et la puissance française décliner face aux nouvelles puissances émergentes mais aussi face aux nations européennes qui ont eu l'intelligence et le courage de convaincre leur peuple de s’astreindre à un minimum de discipline économique et sociale et d’accepter les sacrifices éventuellement nécessaires.

 

 

 

Il manque un chef et une politique ! La catastrophe n’est pas encore là mais le monde ne nous attend pas, il faut réformer … vite !

 

Le gouvernement socialiste issu des élections de Mai 2012 commence seulement à reconnaître qu’il y a une crise ce qu’il déniait l’an passé et prend prétexte que ce ne soit pas encore la catastrophe pour remettre à plus tard les mesures urgentes et difficiles : des commissions, des comités fleurissent partout qui réfléchissent beaucoup avec les « acteurs », trop souvent sur le sexe des anges et surtout trop longtemps, … question de méthode selon François Hollande mais on attend toujours les décisions et l’action tarde.

Après avoir augmenté les dépenses de quelques milliards pour essayer de satisfaire sa clientèle en remplissant ses quelques promesses électorales démagogiques, il se borne à faire quelques millions d’économies alors qu’il y faudrait des milliards et augmente les impôts en étouffant l’initiative pour pouvoir dire aux marchés qui nous scrutent, que la France « réduit ses déficits » ! Pour un socialiste en effet, le rééquilibrage des dépenses publiques se fait naturellement par l’augmentation des prélèvements et non par la réduction des dépenses ! Le concept de « justice sociale » implique en effet, que les riches paient de façon qu’on puisse dépenser plus pour les pauvres. Les pauvres consomment alors un peu plus pendant un temps puis l’investissement s’effondrant, l’économie ralentit puis débauche et la pauvreté s’accroit. C’est un raisonnement simpliste, inefficace économiquement, catastrophique pour les finances publiques mais il est socialiste !

Quant au Président, il invoque les esprits pour que la situation s’améliore à la fin de l’année ! Il attend que « le cycle se retourne » ce qui lui permettrait de ne rien faire et surtout de ne prendre aucun risque face à un peuple aussi « volatil » que le peuple français ! C’est le retour du « ni-ni » : ni Keynes ni Friedman mais beaucoup de Saint François … on donne, on assiste mais on ne fait rien en profondeur ! On peut admirer tant de médiocrité que certains voudraient qualifier de rouerie voire de génie politique … donner du temps au temps, etc … C’est pitoyable plutôt qu’avisé dans les circonstances actuelles !

Plus grave encore, et alors que la France n’a pas encore pris ni mis en oeuvre de mesures significatives en matière de réduction des dépenses publiques ni de réformes structurelles (système fiscal, secteur public, droit du travail, …), certains y compris nos « économistes de gauche » (comme si on pouvait être économiste et de gauche !), commencent à dire que « l’austérité ça suffit ! » alors qu’on n’en est même pas à la rigueur et encore moins à la bonne gestion !

Pendant ce temps, la compétitivité française et l’emploi continuent de se dégrader et l’économie de sombrer. Il devient donc plus qu’urgent d’agir pour :

-Réformer le secteur public (Etat, collectivités territoriales, systèmes de protection sociale, autres services publics, organismes para-publics) pour le rendre plus efficace à moindre coût et réduire les déficits publics, évitant ainsi que par le biais de l'impôt, ils ne pèsent trop sur la consommation, l’investissement et la production, les moteurs de l’économie.

-Réduire significativement les coûts de production des entreprises en réformant l'impact du système fiscal par un transfert partiel mais suffisamment massif du paiement des charges sociales sur la TVA contribuant ainsi à remettre à égalité de concurrence les produits importés et la production nationale.

-Améliorer le niveau de marge des entreprises par la combinaison des deux types de mesures précédentes et par l'octroi aux entreprises d'une plus grande flexibilité dans l'organisation du travail (temps de travail, mobilité) et le niveau des rémunérations en échange d'une plus grande sécurité de l'emploi.

Le reste, recherche, innovation, recherche des débouchés, organisation de la production, etc… et enfin, prise de risques financiers est le lot des entreprises avec le concours éventuel des initiatives de l’Etat pour les investissements publics, en particulier ceux d’ordre stratégique, et la « facilitation » du dynamisme du tissu économique local et national.

Les entreprises sont prêtes à faire leur part du travail mais le gouvernement et toute la sphère de gauche qui n’a qu’une connaissance livresque très sommaire des lois de l’économie et aucune expérience de l’entreprise, a beaucoup de mal à concevoir que l’entreprise c’est l’emploi et pas nécessairement « l’exploitation des salariés » et que sans compétitivité il n’y aura plus d’entreprise donc plus d’emploi !

Pour eux, la compétitivité, c’est le mal sinon le vol ! Ils ont fait quelque progrès depuis Proudhon mais ils sont encore loin de la mue social-démocrate de Bad Godesberg et des mesures de redressement économique et social à la façon du Chancelier Schröder pour prendre les références les plus significatives dans ce domaine sans devoir remonter jusqu’à de Gaulle et Pinay !

 

Et bien au-delà de cela et beaucoup plus difficile encore pour cette gauche obtusément centrée sur ses obsessions et poncifs culturels, politiques et sociaux franco-français, il ne s’agit plus de penser et agir entre « acteurs » français voire entre acteurs européens d’un même niveau de culture avec des capacités, contraintes et préoccupations semblables.

Il nous faut maintenant composer et si nécessaire nous battre avec de nouveaux pôles de puissance et six milliards d’individus qui naissent à la civilisation de production et de consommation que nous avons répandue sur la terre et qui veulent s’y faire une place à côté de nous.

Et si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour assurer notre avenir dans ce nouveau cadre en devançant et préparant tous les changements économiques et socio-culturels que cela implique, ils prendront tout simplement notre place ! C’est quelque chose que la gauche a également du mal à comprendre et donc encore plus de mal à faire !

 

 

Que fait la gauche pour réarmer la France face aux défis du monde nouveau ? Elle étale ses bons sentiments et abuse le peuple avec quelques « gadgets » sociétaux au lieu de prendre les mesures de salut public qui s'imposent !

Les discours du Président jusqu’au mémorable panégyrique vantant les réformes de Gerhard Schröder à l’occasion des 150 ans du SPD allemand et celui de quelques ministres sociaux-libéraux (sociaux-traîtres ?) laisseraient à penser que les socialistes français ont fait leur « Bad Godesberg ». Or, pour qui suit attentivement les choses, on peut sans doute parler d’un véritable tête à queue doctrinal en paroles … mais on en est loin dans les actes !

Que voit-on en effet ? Un gouvernement qui sous la conduite inerte du Président, aborde à reculons les étapes du redressement qu'on vient d'évoquer laissant entendre aux syndicats et aux socialistes réfractaires qu'on pourrait éventuellement leur offrir ceci ou cela en échange de leur accord sur telle ou telle mesure, laissant ainsi se développer l'idée que tout est "négociable" et ouvrant la voie à la dénaturation progressive des réformes par tel amendement parlementaire ou telle mesure de compensation ! Et tout cela alors que par le miracle d’une complicité idéologique et idiosyncrasique ancienne mais en voie de délitement rapide, aucune manifestation d’envergure ne s’est encore produite à l’encontre des non-mesures et des « promesses non tenues » du gouvernement. Qu’en sera-t-il lorsque les syndicats du « non » se mettront en branle ?

A titre d'exemple, le "scandale Lebranchu" ! Mme Lebranchu est ministre de la Fonction publique et de la réforme de l'Etat. Elle vient de supprimer "le jour de carence" (non-paiement du salaire pendant 1 journée en cas d’arrêt maladie) pour amadouer fonctionnaires et syndicats alors que le problème de la fonction publique (et plus encore des régimes spéciaux) est d'aligner le plus vite possible leurs avantages sociaux sur ceux du secteur privé (âge de départ en retraite, niveau des pensions et modalités de calcul, niveaux de salaires, évaluation au mérite et aux résultats, mobilité et redéfinition de postes, etc ...) au regard de leur inestimable sécurité de l'emploi ! Mme Lebranchu gouverne à contre-sens ... et elle le fait avec l'accord de ses chefs !!!

Mieux encore, Mme Lebranchu en charge de la réforme, vient de déclarer qu'elle allait préparer la mise en place pour la fin de l'année 2013 d'un organisme de réflexion (style Minlab danois) sur l'innovation dans le cadre de la réforme de l'administration publique !!!! Est-elle consciente qu'il y a quelque urgence à remettre l'économie française à flot et pour cela à bousculer les bonne vieilles habitudes et les pesanteurs d'un service public dont le désastreux rapport coût/efficacité constitue un lourd handicap pour l'économie française ?

La réforme, c'est maintenant et pas l'année prochaine, chère Madame ! … et la dépense publique augmente toujours, il est prévu qu’elle atteigne 57 % du PIB en 2013 !

Le "scandale Peillon" est plus simple encore : en guise de réforme, il propose un simple changement des horaires scolaires que syndicats et collectivités locales se sont d’ailleurs empressés de contester alors qu'il faut "désoixante-huitardiser" l'éducation nationale par une révolution de fond incluant la discipline et le rétablissement de l'autorité à l'école, la refonte des programmes et des méthodes pédagogiques dont on doit enlever la maîtrise aux syndicats et aux lubies des "experts" ! Depuis qu’on a pris conscience du désastre de l’école post-soixante-huitarde, on répète « qu’il faut apprendre aux élèves à lire, écrire et compter » c'est-à-dire les « instruire » des instruments de base de la connaissance or le ministre Peillon dans un récent entretien avec Marcel Gauchet sur les ondes très bien-pensantes de France Inter, confondait encore le fait de « mettre l’enfant au centre du système » avec celui d’en passer par ses caprices au nom du fantasme de « l’auto-construction de ses propres savoirs » ! Notre ministre, lui-même formé au moule enseignant, reste avec toute la hiérarchie « pédagogiste » et syndicale de son ministère, dans les lubies « libertaristes » de 68 : non, Monsieur le Ministre, il faut « instruire » et l’école n’est pas une garderie d’enfants ! Il vous serait plus utile pour être efficace en matière d’éducation, d’écouter SOS Education plutôt que les « bourdieuseries » de vos « penseurs ministériels de l’éducation » !

Lisez donc le rapport de la Cour des Comptes de Mai 2013 qui explique que la baisse de niveau relative de notre Education Nationale, enseignements universitaires inclus, ne tient pas à « un quelconque manque de moyens mais à une mauvaise utilisation de ces moyens » : durée de travail insuffisante, organisation du travail, ventilation des moyens en fonction des besoins locaux, flexibilité des horaires et du temps de travail, rationalisation et adaptation des matières enseignées et des méthodes aux besoins tant à l’école que dans le secondaire et dans les universités où la dispersion de l’offre et des moyens est beaucoup trop grande, etc, etc …

Dernières en date des fantaisies ministérielles : la suppression de la possibilité d’un apprentissage dès 14 ans (le ministre préfère voir végéter les jeunes dans des écoles où ils n’apprennent plus rien que leur donner un métier où ils puissent se révéler !), l’enseignement de la théorie du « gender » à l’école primaire comme si on avait besoin dans notre République des billevesées de penseurs américains qui ont mal compris Simone de Beauvoir ( et s’il s’agit d’enseigner que l’on doit être respectueux entre garçons et filles, cela s’appelle de l’éducation et non du « gender » !).Le ministre n’a-t-il donc rien de mieux à faire ?

Oui, Monsieur le Ministre la réforme, c’est maintenant et elle est urgente ! Rappelez-vous encore que la cohésion sociale et nationale dépend d’une intégration réussie des populations immigrées et que cette dernière dépend en premier lieu de l’efficacité du système éducatif ? Cela devrait toucher votre âme de gauche si sensible comme celle de tous vos « co-religionaires socialistes », au mieux-être des populations immigrées … ou ne sont-ce en réalité que des paroles, des bons sentiments très « gauche germanopratine » ou pire de la propagande électorale ?

Quant à Mme Taubira, ministre de la Justice, elle perd son temps au Parlement à défendre la loi sur le « mariage gay » avec ses dérives potentielles vers la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui puisque par définition et n’en déplaise aux tenants des théories du « gender », il faut encore de nos jours, un homme et une femme pour procréer ! François Hollande en effet, après habile mais hâtive réflexion du « club » Terra Nova sur le socialisme nouveau, avait prévu pendant sa campagne (belle conception de son rôle futur de Chef d’Etat !) de se défausser des vraies priorités sur quelques mesures secondaires de ce genre en faveur des minorités qui voteraient pour lui !

Mais Mme Taubira, Ministre de la Justice, a d’autres obsessions potentiellement bien plus dangereuses pour la société : elle veut "vider les prisons" et faire de la prévention-réinsertion sans en avoir les moyens ! Toute à sa très "badintérienne" déviance vers "l'excuse sociétale", elle se borne à revenir en arrière sur toutes les initiatives du gouvernement précédent. Une politique pénale doit être globale : développement local avec les autorités publiques et autres acteurs privés ou associatifs concernés, prévention et action sociale, punition immédiate et systématique de tout acte répréhensible, diversification des peines en fonction des fautes commises, élimination des délinquants pour les délits ou crimes les plus graves et les récidives … et si nécessaire, on construira les prisons dont le pays a besoin pour cela ! Cette gradation des réponses à la délinquance est particulièrement nécessaire pour le rétablissement de l’ordre quand il fait défaut et l’assainissement des quartiers dits « sensibles » c’est à dire de ceux où réussira ou échouera l’intégration des immigrés et celle de leurs enfants !

Il faudra choisir, Madame : la cohésion sociale ou la guérilla urbaine ! Or c’est le signal du laxisme, de la faiblesse et de l’excuse que vous donnez chaque jour aux voyous. Vous allez donc bientôt entrer en collision frontale avec la politique du Ministre de l’Intérieur, du moins s’il persiste dans sa politique forte, seule manière de ramener les voyous endurcis à la sagesse (ou les éliminer si nécessaire) et surtout d’éviter que les plus jeunes ne se laissent contaminer et tombent à leur tour.

Et voilà que vos plus proches soutiens, ceux du Syndicat de la Magistrature, se trahissent et vous trahissent en confirmant grâce aux bévues de leur système de communication interne (ah ! ce « mur des cons » !) que leur syndicat n’est en fait qu’une « corporation gauchiste » qui gangrène sévèrement et depuis trop longtemps le corps judiciaire et dont on peut légitimement redouter qu’il n’ait largement développé ses métastases dans l’Ecole même chargée de former nos magistrats. Comment dès lors continuer de faire confiance à notre justice quand on peut craindre à bon droit qu’une grande partie de ses magistrats soit plus encline à juger en fonction de ses a-priori idéologiques ou fantasmes socio-politiques qu’en fonction des faits et en toute équité ?

Vous avez mis trop longtemps à réagir (avez-vous-même réagi ?) face à ce scandale d’Etat qui décrédibilise notre justice en y introduisant le soupçon d’être devenue une justice politisée sinon une justice politique ? … c’est une faute politique et institutionnelle !

Pour éviter qu’on ne vous fasse le même reproche de complicité intellectuelle dans l’erreur et jusque dans le crime qu’on a fait autrefois aux « compagnons de route » du communisme et du maoïsme, de Sartre , Picasso ou Aragon à Sollers, Godard et autres brillants « intellectuels », universitaires ou artistes d’après-guerre qui n’avaient du monde qu’une intelligence très germanopratine, on attend de vous et du Président de la République que vous preniez avec l’ensemble du corps judiciaire, les mesures qui s’imposent pour remettre cette organisation syndicale et ceux de ses membres qui auraient failli, dans le chemin d’une intégrité et d’une neutralité judiciaires assurées et assumées.

On peut d’ailleurs rappeler ici que le syndicalisme n’est aucunement consubstantiel au bon fonctionnement de la justice ni de beaucoup d’autres missions de service public, ce qu’on pourrait d’ailleurs utilement rappeler à Madame Lebranchu dans le cadre de sa réflexion sur la réforme de l’Etat !

On vous supportait Madame, dans le ressassement de vos obsessions récurrentes sur l’esclavage ou "l'indépendantisme" des DOM-TOM, indépendance dont personne d’ailleurs, ne veut ni en Guyane, ni ailleurs outre-mer ! On ne vous aime pas dans vos lubies rédemptrices ni dans vos tirades vengeresses en faveur des opprimés de la terre ! Vous êtes trop politisée et la justice doit échapper à toute politisation ou ce n’est plus la justice.

 

D'autres belles idées encore, des mesures pour alléger les misères et la pauvreté : un peu plus d'assistanat aux pauvres et aux chômeurs et une éventuelle généralisation du RSA et des emplois factices à tous les jeunes (français ou étrangers, légaux ou illégaux) qui commence avec « l’allocation jeunes » de 18 à 25 ans actuellement à l’essai qui permettrait ainsi de « payer les jeunes » à ne rien faire dès leur sortie-échec du collège ! Elargissement des avantages sociaux à un nombre toujours plus grand de bénéficiaires et augmentation continue des allocations sociales ou des salaires en parallèle avec une taxation renforcée des "riches" pour qu'ils expient leurs fautes puisqu’ils ont nécessairement volé les pauvres pour s’enrichir ! Bien sûr, ce serait bel et bon ... mais on ne le peut pas et il y aurait à cette générosité mondialisante des effets secondaires très contre-productifs, notamment sur les flux d’immigration, qu'on refuse de voir ou qu’on minimise dans nos institutions bien-pensantes chargées de suivre les problèmes de démographie, d’intégration ou de droits de l’homme !

Enfin, n’oublions pas les émois tiers-mondisants de nos jeunes pousses écologisantes et gauchisantes du gouvernement (Aurélie Filipetti, Delphine Batho, Cécile Duflot, Najat Vallaud-Belkacem, Pascal Canfin et autres militant(e)s) qui ont, dans de bruyants meetings et sans avoir besoin de la grosse caisse de Mélenchon, bruyamment exprimé leur enthousiasme pour l’immigration et leur volonté d’envoyer à l’échafaud, les « salauds » qui veulent la réguler et la freiner pour faciliter l’intégration des intéressés.

Pour leur faire plaisir, prenons quelques références hors de France. On leur montrera ainsi qu’ils ne sont pas les seuls à penser faux en sacrifiant à une bien-pensance et à un « droits de l’hommisme » béats. Ainsi du monument politiquement correct qu’est le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks qui appelle les gouvernements "à renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans" comme bien sûr, la loi sur le voile intégral en France, les minarets en Suisse, etc ... ! De même Mme Malmström, Commissaire à la Commission européenne et envahie de bons sentiments, qui proclame benoîtement que "l'immigration est une chance" comme le proclamait déjà Bernard Stasi, autre figure du « centrisme » devenu ministre de Mitterand il y a trente ans !

 

On peut se demander si ces gens connaissent un tant soit peu le contexte et le fond de ce dont ils parlent ??? Heureusement Mme Taubira ni nos jeunes ministres-militants n’ont repris ces thèmes à ce jour, notre féminisme national (situation faite aux femmes en terre d’islam mais aussi souvent dans nos quartiers), la situation de l'emploi (chômage ou travail au noir des immigrants), la délinquance (sur-représentation des étrangers dans les prisons) ne leur laissent pas beaucoup la possibilité de faire l’apologie de l’immigration en raison des problèmes d’intégration et de dissolution de la cohésion sociale qu’elle crée alors qu’on n’a pas les moyens ni surtout la volonté de les résoudre rapidement dans la situation actuelle de déliquescence « sociétale » du pays !

La nouvelle bien-pensance « écolo-droit de l’hommiste » envahit l’Europe et provoque une « droitisation » inéluctable du « peuple réel » au sens où on parle de « droit réel » par rapport au droit formel. La montée des partis dits nationalistes ou populistes, en est le signe le plus évident mais on voit aussi naître des mouvements de fond comme en France le mouvement dit « Manif pour tous » où la jeunesse est très présente, face à la déliquescence des valeurs de notre société européenne et à l’absence de réaction de nos élites face à l’envahissement non seulement de « valeurs immigrées » qui transformeraient la civilisation européenne en une mosaïque de cultures allogènes mais aussi (et pire encore car cela est l’indication du degré de ladite déliquescence) face à l’envahissement de valeurs inventées ou rêvées par nos « addicts » de la bien-pensance.

 

 

La « gauche » veut ignorer les priorités, elles exigent des actes plus que des discours … générosité, « droits à tout et n’importe quoi », bons sentiments, c’est plus facile à « vendre » au peuple !

Tout cela pourrait avoir un certain intérêt si par ailleurs, on faisait le nécessaire pour traiter les vrais problèmes, et d’abord pour alléger les contraintes qui pèsent sur les entreprises afin qu'elles puissent conquérir de nouveaux marchés et offrir ainsi plus d'emplois et de meilleurs salaires à ceux qui travaillent. Or, que fait-on ou plutôt, que rechigne-t-on à faire ?

La gauche reste malthusienne, engluée dans son faux concept de partage du travail et son obsession du partage des richesses avant qu'elles ne soient créées. Elle pense à contre-sens et ne produit en conséquence que trop de mesures contre-productives souvent concoctées par son "think tank" préféré, Terra Nova, qui devrait mieux tenir compte des problèmes du terrain, non pas pour les instrumentaliser sur le plan politique mais pour les résoudre en tenant compte des réalités et non de ses « wishful thinkings » et rêveries sur le bonheur !

La gauche, en effet, « pense l’économie » comme « elle pense l’immigration » : si l’économie ralentit, son réflexe est aussitôt de vouloir interdire tout licenciement rendant ainsi la vie plus difficile à des entreprises déjà en difficulté au risque de les obliger à fermer et licencier tout le monde ! De même lorsqu’il s’agit d’intégration des populations immigrées, elle n’a de cesse d’ouvrir les vannes de la naturalisation (dernière mesure du « considéré comme dur » Monsieur Valls !) sous prétexte de faciliter ladite intégration au lieu de penser que cette fameuse naturalisation ne peut être que le résultat d’une intégration réussie et vérifiée ! Toujours le même contre-sens à l’instar des grands anciens : Mitterand pour la retraite à 60 ans, Jospin pour les 35 heures (avec l’aide de D.Strauss-Kahn et M.Aubry il est vrai !). La grande différence est que Mitterand et Jospin pouvaient encore se permettre de faire des bêtises qu’on ne peut plus faire aujourd’hui !

La gauche pense si fort "subvention" que le gouvernement français vient tout benoîtement de promettre 20 milliards aux entreprises en cadeau de joyeux avènement de sa nouvelle et tardive conversion à la pensée sociale-démocrate. Mais tant de voix s'élèvent à gauche pour y mettre tant de conditions que le cadeau risque de devenir très pesant pour les entreprises. Par ailleurs, le délai de mise en oeuvre est si long que beaucoup périront ou tomberont malades avant d'être soulagées. Il s’agit en fait, d’un merveilleux tour de passe-passe où le gouvernement a échangé un « crédit d’impôt » futur contre des impôts immédiats bien réels et sous le titre pompeux de Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi !

Enfin, rien n'est fait de manière durable pour alléger les coûts de production (un transfert significatif de charges sur la TVA avait été prévu dès Octobre 2012 par l'ancien gouvernement mais bêtement annulé par le gouvernement actuel !) alors que le problème majeur est là !

Les nuages s'accumulent du côté des agences de notation, des marchés et de nos partenaires européens pour insuffisance de réaction aux aléas financiers et aux handicaps de l'économie française mais le Président détourne la tête en blaguant, voulant croire que cela passera tout seul (le Président est confiant en l’Esprit Saint ou peut être croit-il à la « main invisible » du marché … il attend dit-il, le retournement de conjoncture ! en fait, un ultra-libéral qui s’ignore ?).

 

Que racontait le Président dans son « speech » sur France 2 de Novembre 2012 ? Il parlait de « boîte à outils » et de « choc de simplification ». On aimerait en rire mais c’est à pleurer d’insignifiance et toute la presse bien-pensante qui encensait Hollande à commencer par Le Monde ou Libération, les journaux favoris de sa campagne électorale, retournent lâchement leur veste et prennent le peuple à témoin de l’incurie du Président et de la « nullité » de son gouvernement.

La honte soit sur lui car il n’est pas à la hauteur de la mission qui lui a été confiée mais aussi et plus encore sur ces « journaleux ». Ils suivent à la petite semaine, l’exemple attristant de leurs confrères-déviants, obsédés voire paranoïaques de la « transparence » à la mode d’Edwy Plenel, de Julian Assange ou du petit nouveau Edward Snowden, et des juges-justiciers, psycho-rigides vestales du droit formel, qui tous se rêvent en « tueurs » de ministres ou de grands de ce monde qu’ils n’ont pas pu être ! Au lieu d’éduquer le peuple à l’effort et à la grandeur, ils le poussent dans ses travers les plus détestables de petit-bourgeois envieux, râleur et froussard qui rejette sur les autres ou sur la société la responsabilité des problèmes qu’il n’a pas eu le courage de résoudre lui-même.

 

En fait, la notion de compétitivité et son corollaire un effort continu de productivité du travail, provoquent inévitablement un blocage mental chez un esprit de gauche français. Habitué que nous sommes depuis l'enfance à ce que tout soit fait par nos parents, nos professeurs ou l'Etat pour nous faciliter la vie, nous entretenir dans la gratuité (école, santé, chômage, retraite, etc ...) et nous faire croire que nous y avons un droit imprescriptible, la notion d'effort ou de devoir individuel ou collectif est ressentie comme une contrainte insupportable voire même reconnue par nos intellectuels et la bien-pensance ambiante comme une atteinte aux droits de l'homme ! C'est ainsi que la négociation de l’accord sur la "flexi-sécurité" a eu beaucoup de mal à donner sa juste place à la flexibilité, le mot même étant jusqu’ici tabou à gauche alors que l’aspect sécurité était considéré comme de plein droit au point que les syndicats les plus conservateurs (CGT et FO dont la plus grande part des adhérents ou militants appartiennent à la fonction publique ou aux régimes à statut) ont refusé de signer l’accord !

En vertu de cet accord, les salariés vont bénéficier de quelques droits nouveaux ou de la consolidation de certains droits (meilleure couverture par les mutuelles, conservation des "droits" à indemnisation chômage, participation aux conseils d'administration, ...).

Les entreprises quant à elles, « pourront négocier en cas de difficultés conjoncturelles, un nouvel équilibre travail/salaire/emploi » et auront de plus grandes facilités pour développer la mobilité interne qui permettra d'adapter l'outil de production aux aléas du marché tout en conservant les salariés qui sans ces facilités, risqueraient d'être licenciés.

Tout cela paraît a priori fort bien répondre aux besoins de flexibilisation du côté des entreprises et de sécurisation du côté des employés. Encore faut-il voir quelles seront les conditions de mise en oeuvre effective de cet accord.

Sa réussite est vitale pour notre économie car on sait pertinemment que, in fine, la sécurité de long terme ne peut aller sans flexibilité optimale dans un monde où la compétition des nouvelles puissances nous obligera à deux ou trois décennies d'effort avant que les grands équilibres ne se rétablissent entre les nations et les continents.

 

Or voilà que les mêmes, CGT et FO en tête, font des difficultés à la réunion du 13 Mai 2013 chez le Premier Ministre qui a eu le front de les convoquer pour envisager « l’esquisse de l’ébauche » d’un processus de continuation de la réforme des retraites engagée par le gouvernement Fillon en 2010. Il a en effet, osé évoquer une durée plus longue de cotisation ainsi qu’un nouveau recul de l’âge de départ en retraite en même temps qu’il évoquait certaines « pistes » du rapport dit « Moreau » qui suggérait quelques « aménagements » (on ne disait pas « alignement ») du régime de retraite du secteur public sur le modèle du secteur privé ! Tollé syndical bien sûr… mais on n’en est pas encore à la révolution !

D’invétérés « bêta bloquants » du changement social contre de fieffés « procrastineurs » des réformes !

Allons, Messieurs les syndicalistes, il ne s’agit plus cette fois de couler Seafrance, la SNCM , les NMPP ou le port de Marseille, il s’agit de couler la France … et pour vous Messieurs du gouvernement, il s’agit d’empêcher que vos « camarades syndicalistes » à l’esprit un peu court, ne poursuivent leur sinistre blocage social par pure bêtise de leur part et criminelle inertie de votre part ! Cela fait 30 ans que l’on attend ces réformes et qu’on remette la France dans le sens de la marche !

Ainsi va ce gouvernement qui a peur de décider et d’agir quand c’est difficile mais hésite à renoncer à ses fallacieuses promesses électorales et rêveries de bonheur universel ! Son bilan se résume à peu de choses :

-Fin Août-début Septembre 2012 : le gouvernement se répand dans les mesurettes promises (plafond du livret A, allocation de rentrée scolaire, prix de l'essence, emplois jeunes subventionnés, ...) et ne peut plus cacher que le "plan de croissance européen" était de la poudre aux yeux des électeurs puisqu'il ne sera pas pour nous, la France étant un pays trop riche ! Devant le vide, il se met à clamer sa volonté d'agir. On réitère l’incantation des 3 % de déficit en 2013 sans avoir l’intention de le faire et on se borne à augmenter les impôts des "riches" et des entreprises au risque d'étouffer un peu plus l'économie au lieu de réduire les coûts sociaux -santé, chômage-retraites- et les coûts du secteur public ! On va dynamiser l'économie par une "banque publique d'investissement" (bravo mais elle existe déjà, elle aura seulement un nom plus ronflant !). Mais où en sont les réflexions sur les mesures de compétitivité ? les mesures dites "structurelles" ? Marylise Lebranchu notre Ministre de la Réforme de l'Etat et de la Fonction Publique, vient au contraire, de conforter la rigidité du secteur public en supprimant la possibilité de licencier un fonctionnaire qui refuserait 6 (!) propositions de reclassement et la Ministre de la Santé vient de confirmer la totale gratuité de l'accès aux soins des immigrés illégaux grâce à notre généreuse aide médicale d'Etat (AME) !

-La publication du rapport Gallois début Novembre 2012 marque un tournant pour la gauche (« une révolution copernicienne » selon P. Moscovici !) au point que Thomas Piketty obsédé par sa grande réforme fiscale, parle de « régression intellectuelle et politique » en évoquant les « mesures Ayrault » qui pourtant ramènent les propositions Gallois à peu de choses. Un « package » de 20 milliards qui montera en puissance sur 3 ans et ne commencera à s'appliquer qu'à partir de 2014 alors que Louis Gallois proposait 30 milliards à effet immédiat et sur deux ans par transfert d'une partie des coûts sociaux sur la CSG (le gouvernement lui avait fermé la porte d'une augmentation significative de la TVA !).

-Grande innovation cependant, pour le financement de cette mesure : le gouvernement socialiste se renie en décidant 0,4 point d'augmentation de la TVA à partir de Janvier 2014 alors qu'il aurait pu profiter des 1,4 points de l'augmentation Sarkozy-Fillon prévue pour Octobre 2012 qu'il avait par pure idéologie, décidé d'abroger en Juillet ! Quant aux économies budgétaires (10 milliards prévus alors qu’il en faudra 60 environ), elles sont étalées sur 2014 et 2015 ! Encore quelques mois de perdus ... mais aux yeux de ce gouvernement, rien ne presse évidemment ! Incohérence et procrastination en sont les deux sources d'inspiration majeures !

-La Banque Centrale heureusement sous l’impulsion de Mario Draghi, avait entretemps élégamment arbitré le match France-Allemagne en élargissant le domaine d’intervention de la Banque conformément aux souhaits de la France exprimé sans discontinuer par Nicolas Sarkozy depuis le début de la crise, contre la rigidité originelle de l’Allemagne. Aux gouvernants de montrer maintenant qu'ils méritent qu'on leur fasse confiance pour l'efficacité de la gestion de leur secteur public et pour la mise en oeuvre rapide des réformes structurelles qui conditionnent la compétitivité des entreprises. L'Allemagne a déjà fait l'essentiel de ce chemin dans les dix dernières années. La France doit rattraper son retard.

La Banque Centrale a ainsi calmé l’effervescence des marchés et donné un certain répit aux gouvernements pour agir : la France échappe donc de justesse à une situation dramatique dans laquelle son inaction était en train de la plonger. La Banque Centrale consacre ainsi la France et l'Allemagne comme les inspiratrices et les puissances tutélaires de la future Europe. La condition pour la France est bien évidemment qu’elle se décide enfin à agir pour retrouver la crédibilité qu’elle a perdue par forfanterie et aveuglement depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de François Hollande et reprendre ainsi sa part du leadership européen.

 

 

Et voilà que quelques économistes branchés à gauche (comme si l’économie pouvait être de gauche ou de droite !) se font les complices de cette « non-politique » …

Aujourd'hui 10 avril 2013 sur France Inter, on assiste à une ode à la bien-pensance à propos de probité républicaine et de transparence fiscale (affaire Cahuzac, déclarations de fortune ministérielles, gros et petits salaires, etc ...) accompagnée d’une forte "incitation à la débauche" par le biais d'une mise en accusation sévère de "l'austérité" (D. Cohen qualifie ainsi les mesurettes que n'ose pas franchement prendre notre gouvernement pour redresser la situation !). On pourrait redouter que cela soit coordonné avec le radotage "démondialisant" et « anti-austérité » d’Arnaud Montebourg et de quelques autres ministres-militants ... et peut être au-delà avec le Président ? Si c’était le cas, ce serait alors assez inquiétant quant à la volonté d'agir au sommet de l'Etat !

Aujourd'hui donc, Daniel Cohen et P. Ashkenazy s'épanchent dans le "7-9" de Patrick Cohen sur France Inter en jetant l'anathème sur "l'austérité" qui serait la mère de tous les dangers, comparant les politiques de redressement des finances publiques actuellement menées en Europe aux erreurs commises pour répondre à la crise des années 29-30 et suivantes !
On les sait tous assez "keynésiens" et ils sont prompts à parler "d'austérité" quand on pourrait peut être parler plus simplement et plus justement de "bonne gestion" !
Ils négligent simplement le fait que nous en sommes déjà au maximum de la dépense publique et de la relance "keynésianiste" dont on a déjà depuis longtemps usé de toutes les ficelles. Cela fait trente ans en effet que les budgets sont en déficit et que le crédit enfle pour servir notre gloutonnerie de consommation publique et privée. Rappelons-leur que les budgets publics étaient à l'équilibre pendant les Trente Glorieuses et que la crise actuelle est née d'une gabegie de dépense publique et de consommation privée à crédit !!! Il n'y a donc aucune relation nécessaire entre crise et "saine gestion des dépenses publiques et privées" !
Ils oublient aussi que la France et l'Europe ne sont plus seuls au monde et qu'une compétition féroce est engagée non seulement avec les Etats-Unis et les autres pays développés mais aussi avec les pays émergents et même ceux du tiers-monde !

Ne serait-il pas temps, Messieurs, d'employer les mots qu'il faut et plutôt que d'affoler le peuple en affirmant que « l’austérité va tout bloquer et provoquer la catastrophe », utiliser le mot de rigueur en expliquant qu'il faut faire un effort pour ne pas dépenser plus qu'on ne peut (revenus et capacités d'emprunt inclus !) et rétablir peu à peu les grands équilibres.
Cela implique de modérer notre gloutonnerie individuelle et celle de l'Etat et du secteur public. On peut certes le faire doucement comme le disent nos économistes car la situation de la France n'est en effet, pas beaucoup plus "dramatique" que celle de l'Allemagne et beaucoup moins que celle de beaucoup d'autres pays européens ... à condition cependant, de prendre immédiatement les mesures de rigueur nécessaires et que ces dernières soient suffisamment fortes pour assurer à terme, un rééquilibrage rapide de nos économies pour que vive la France et que l'Europe ne perde pas pied dans le monde nouveau du 21è siècle !

Car c’est précisément avec les économies réalisées sur les dépenses publiques inutiles, excessives ou mal gérées que l’on pourra d’une part financer les investissements productifs de la relance et d’autre part, revenir à un niveau de compétitivité qui mettra l’économie française en position forte à moyen et long terme. La solution n’est pas en effet, de faire fonctionner la planche à billets de la Banque Centrale ni de continuer à s’endetter : ce ne sont que deux moyens de court terme qui ne font qu’aggraver les problèmes auxquels il faudra faire face de toute façon et avec encore plus de difficultés dans la période future !

Mais c’est aussi sur le plan politique que les choses ne vont plus et que nos économistes deviennent dangereux à force de penser faux ! Il est tout à fait irresponsable en effet, de dire que l'austérité est inutile quand on s'adresse à un peuple qui ayant été élevé dans le culte des droits sociaux et de la protection sociale, n'a que trop tendance à tout attendre de l'Etat et qu’on prétend conseiller un Gouvernement socialiste qui n'a pas encore fait son virage de "Bad Godesberg" et hésite toujours à prendre les mesures impopulaires qui s'imposent alors que le pays étouffe sous sa dette et ses déficits.

Nos économistes d'ajouter que "l'adhésion à l'impôt diminue" et que les élites ont perdu leur sens civique voire social. Certes, il y a des abus dont certains éclatent ces temps-ci à la face de nos professeurs de vertu républicaine mais se sont-ils demandé pourquoi ? L'adhésion à l'impôt ne diminuerait-elle pas tout simplement parce qu'il y a trop d'impôt et qu'on a atteint la fameuse limite dont nos adeptes de la dépense publique comme moteur de l'économie, ont trop tendance à abuser ?

Il est vraiment temps que nos « penseurs », économistes, experts divers, journalistes et surtout nos décideurs politiques reviennent sur terre pour aider le peuple à prendre conscience des réalités du moment et ne laissent plus leur raisonnement flotter vers des rivages idéologiques brumeux ou buter sur des a priori ou des peurs qui défient le sens commun et ruinent la volonté d'agir ! Aujourd’hui, c’était Daniel Cohen et son compère. En d’autres occasions, il s’agirait par exemple de socio-penseurs comme Marcel Gauchet, Edgar Morin (Stéphane Hessel n’est plus !) ou telle ou telle autre sommité universitaire (Normale, EHESS par exemple) ou encore de très politiquement corrects et socialisants « think tanks » comme Terra Nova, etc … !

Mais voilà que la Commission Européenne apporte de l’eau à leur moulin en octroyant deux ans de grâce au gouvernement pour revenir dans la marge des 3 % de déficit public. Un malheur bienvenu et une honte immense !

Le délai étant prolongé à 2015, le gouvernement éprouve un lâche soulagement dont on espère qu’il ne dégénèrera pas en « incitation à la débauche » en matière de réduction des dépenses publiques, c'est-à-dire que le gouvernement ne considérera pas cette facilité comme un potentiel supplémentaire de procrastination dans la décision et la mise en œuvre des mesures urgentes de redressement économique et financier !

La France a donc eu droit en même temps, de la part des Commissaires de Bruxelles après le Président de l’Eurogroupe en Avril, à un rappel insistant de l’impérieuse nécessité où elle se trouve de mener à terme les réformes « structurelles de compétitivité » (marché du travail et flexibilité, retraites et systèmes de protection sociale, coûts de production, réforme fiscale, etc …) en même temps que les efforts budgétaires de réduction des dépenses publiques … et tout ceci nous rappellent-ils, en échange du sursis qui vous a été octroyé !!!

 

Les mois passent et la Commission conformément aux accords TSCG Sarkozy-Merkel de 2012 (Traité de Stabilité, Coordination et Gouvernance), passe en revue le projet de budget 2014 de la France et des autres pays de l’eurozone. La Commission l’approuve en Novembre avec la considérable réserve qu’elle insiste à nouveau sur la nécessité de réduire les dépenses publiques en réformant le secteur public plutôt que se reposer encore sur l’impôt pour ramener le déficit aux 3% auxquels la France, rappelle-t-elle, est tenue pour 2015.

La Commission est d’autant plus inquiète et exigeante que, comme l’agence Moody’s qui vient de dégrader une nouvelle fois la note française, comme l’OCDE et le FMI qui viennent d’exprimer leurs doutes sur la capacité du gouvernement à tenir son déficit 2013 au niveau escompté, elle a peur que les dirigeants français se laissent aller encore plus lâchement à la facilité en invoquant le prétexte allemand.

La chancelière Angela Merkel en effet, vient de conclure (28 Novembre 2013) avec son partenaire SPD, un accord de gouvernement qui prévoit des dépenses supplémentaires de l’ordre de 20 milliards d’euro dans le secteur social et pour quelques infrastructures en même temps qu’on instituera un salaire minimum généralisé de 8,50 euro de l’heure travaillée (9,43 en France !) et qu’on permettra aux personnes ayant travaillé 45 ans à prendre leur retraite à 63 ans (40 ans à 62 ou 60 ans en France !).

Le gouvernement français apparaît si peu crédible et de si mauvaise foi aux yeux de la Commission qu’elle a peur qu’il en prenne prétexte (comme d’ailleurs de l’imprudente prolongation de déficit à 2015 qu’elle lui a accordé au mois d’Août) pour taxer l’Allemagne de « laxisme » et délayer et diminuer encore l’effort que la France doit entreprendre pour se sauver.

Ce que le gouvernement socialiste français n’a pas encore compris, c’est que l’Allemagne peut précisément se permettre des fantaisies, somme toute très raisonnables dans le contexte allemand, dont la France a abusé et qu’elle ne peut plus se permettre dans son contexte de quasi-faillite et d’aboulie politique !

Des fonctionnaires de Bruxelles se permettent ainsi de « cadrer » la politique de la France et de « rappeler à l’ordre » le Président français !

Une honte d’autant plus incommensurable que la faute en revient totalement à l’indécision du gouvernement français, à son refus de réformer le pays à l’encontre de ses poncifs idéologiques et de sa clientèle électorale, ajouté aux rodomontades et agressions ridicules dont il a saoulé nos partenaires ! Incompétence et arrogance vont ici de pair !

Et pour bien montrer qu’on peut très bien être heureux sans être un imbécile pour cela, notre Président n’hésite pas à prononcer un dithyrambique éloge de la social-démocratie allemande lors de la célébration du 150è anniversaire du SPD : Hollande y a loué les réformes Schröder avec emphase alors qu’il en est à peine arrivé à un simulacre de Bad Godesberg du socialisme français ! Ainsi va François Hollande, capable de dire un jour l’inverse de ce qu’il a dit la veille, avec la même mauvaise foi ! De l’art d’ajouter la « jésuiterie » aux oxymores de la doxa socialiste française ! De Mitterand, on sentait à seulement le voir, qu’il en était capable mais on est étonné de voir Hollande aussi bien maîtriser l’entourloupe à voir sa dégaine de sympathique chef-comptable de PME !

 

Espérons néanmoins que toute honte bue, ce gouvernement ait la pudeur de s’abstenir de ses habituelles tartarinades : il serait en effet, capable d’affirmer que « la France a fini par amener l’Allemagne sur ses positions avec le salaire minimum, les retraites, la relance et toutes les lubies de son romantisme économique et social … et qu’il a ainsi réorienté la politique européenne loin de l’austérité etc, etc … » . Il avait tenté de le faire en Juin 2012 alors que tout avait été accordé depuis des mois entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et il a tenté à nouveau au printemps 2013 avec cette ridicule campagne contre « l’austérité » dans laquelle le Parti Socialiste s’était déjà chargé du rôle de l’imbécile heureux dans son document « croissance/austérité » où il parlait de « confrontation avec l’Allemagne », conforté dans sa bêtise par une réflexion incongrue du Président socialiste de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone et malheureusement aussi des imprudences de quelques économistes « de gauche » comme Daniel Cohen !! Pitoyable !

François Hollande lui-même, était encore une fois à la limite de l’impair en déclarant dans Paris Match du 6 Mai 2013 : « L’Europe vient de comprendre en nous accordant la souplesse nécessaire … ». Quelle suffisance ! Espérons que, lui, comprenne que l’Europe attend de lui autre chose que de l’auto-satisfaction et les français qu’il agisse, tout simplement !

Hollande nous refait ici le coup de Juillet 2012 quand il prétendait avoir sauvé l’Europe avec ce fumeux plan de relance européen financé par les reliquats de divers fonds européens et de la BEI sur la réaffectation desquels Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’étaient mis d’accord depuis longtemps.

Cette façon de jouer les coucous dans le nid des autres est pitoyable. Comme le clame Mélenchon, il fait la politique de Sarkozy … ajoutons néanmoins « à reculons et au petit pied » ! Politique médiocre en effet !

Pour en rajouter encore un peu plus dans l’insignifiance, Hollande nous annonce le 13 Mai qu’il va sauver la France avec un plan d’investissement de 10 milliards d’euro !!! Pauvre Louis Gallois, Commissaire à l’investissement, qui va simplement rajouter cette somme ridicule aux 35 milliards prévus par le gouvernement Fillon dans son plan de 2010-11 sans même pouvoir espérer obtenir un jour l’essentiel de ce qu’il avait préconisé dans son « rapport pour la compétitivité » d’Octobre 2012.

Et comme pour se persuader qu’il n’est pas si mauvais ni médiocre, il affirme dans le même Paris Match du 6 Mai : « je suis convaincu de l’utilité et de la pertinence de ce que j’ai décidé depuis un an » ! On aimerait avoir le même sentiment de profonde ( ?) conviction mais vient aussitôt à l’esprit la question de fond : qu’a-t-il décidé depuis un an qu’il n’ait remis en cause (la plupart de ses promesses) ou remis à plus tard et sérieusement dilué (pacte compétitivité, coûts de production, flexi-sécurité, réforme de l’Etat et surtout réduction de la dépense publique …) ? Tout cela est d’une grande tristesse et du plus haut grotesque !

Malgré cela, il est content de lui au point qu’il veuille sans cesse donner du temps au temps comme son ancien patron, à la différence près que l’économie française pouvait encore supporter à l’époque les bêtises économiques de Mitterand alors qu’elle ne peut plus aujourd’hui se permettre même le simple immobilisme de Hollande sans parler de ses mesurettes démagogiques à contre-sens.

Le monde a changé et comme disait Bill Clinton des évidences et des réalités du temps : « that’s economy, stupid ! ».

 

 

Soudain retentit dans le ciel élyséen le coup de tonnerre du rapport de la Cour des Comptes : elle définit le cap que François Hollande a peur de fixer aux Français et d’imposer aux syndicats, à ses militants et à ses diverses « clientèles » !

 

Le 27 Juin 2013, la Cour présidée par Didier Migaud, un socialiste nommé par Nicolas Sarkozy, affirme dans son rapport que le niveau des prélèvements obligatoires ayant atteint 46,3 % en 2012 et étant prévu à 46,5 % en 2014, la France ne peut plus espérer redresser ses comptes en augmentant les impôts mais bien en diminuant les dépenses.

Elle note encore que le déficit public étant passé de 7,5 % du PIB en 2009 à 4,8 % à fin 2012, « la moitié du chemin a bien été parcourue … mais les efforts ne doivent en aucune manière être relâchés … » et « cette fois, il faudra réduire le poids de la dépense publique sans tout demander à l’impôt » !

« L’urgence est donc d’engager sérieusement la démarche de modernisation de l’action publique » (MAP) qui succède à la RGPP du gouvernement Fillon et pour cela :

-Poursuite du « gel » du point d’indice de la fonction publique

-Désindexer de l’inflation les retraites, les indemnités de chômage, les prestations sociales en général (hors minima sociaux)

-Engager « les indispensables réformes structurelles » : réorganisation des missions, fonctions et procédures de l’administration, gestion plus souple et plus réactive des moyens et notamment du personnel de la fonction publique (y compris et d’abord du personnel enseignant), « augmentation de la durée effective du travail des agents publics », réforme de l’indemnisation chômage, de la formation professionnelle et de certains dispositifs sociaux qui touchent un trop large éventail de bénéficiaires

-Réduire les dépenses des collectivités territoriales « où tout reste à faire » !

Et la Cour des Comptes se limite ici au discours de la « dépense publique » sans aborder les autres aspects de la compétitivité par la réforme fiscale (transfert des charges sociales sur la TVA ou la CSG), la poursuite de la réforme des retraites ou la flexibilisation du droit du travail, etc …

La Cour des Comptes (son corps d’origine !) permettra-t-elle ainsi à notre Président timoré et procrastineur de prendre son courage à deux mains et de faire son devoir quitte à bousculer sa « clientèle », celle du secteur public dont les coûts exorbitants et l’inefficacité bureaucratique sont le premier facteur de non-compétitivité de notre économie ?

A côté du Président de la Cour des Comptes, il devrait s’appuyer aussi sur le nouveau Président du MEDEF qui pourrait lui donner d’utiles conseils et même les solutions au problème de la compétitivité de l’économie française et au redressement de la situation de l’emploi ! Mais il faudrait pour cela que Monsieur Hollande ait un peu plus de caractère et d’intelligence de l’économie et des réalités sociales.

Nos conseils auraient-ils été entendus lorsque François Hollande dans ses vœux aux français pour 2014 évoque « la compétitivité de l’économie, la diminution des impôts par la réduction de la dépense publique et la réforme de l’Etat, etc … après avoir acté qu’il a échoué dans son objectif, ânonné comme des mantras tout au long de l’année 2013, de renverser la courbe du chômage et reconnu qu’il avait mal évalué la difficulté de la situation » ?

Comment le croire lui qui a tant menti et louvoyé, lui dont les paroles d’aujourd’hui effacent toujours les paroles d’hier et les actes d’aujourd’hui quand il y en a, corrigent et annulent ceux d’hier ? Après le « pacte de compétitivité » (la trahison faite à Gallois !), le « choc de simplification » et « la boîte à outils », voici maintenant « le pacte de responsabilité » ! Des paroles, des formules ou des incantations encore et toujours … on attend les actes mais quand bien même il le voudrait, est-il libre d’agir, contraint comme il l’est par son caractère aboulique et la grogne de ses partisans et alliés réfractaires à toute réforme ?

Il ne suffit pas en effet des bons vœux de Monsieur Hollande pour 2014 ni de son panégyrique de la politique allemande au 150è anniversaire du SPD, pour croire qu’il a fait son Bad-Godesberg et encore moins pour le croire capable de l’imposer à un parti socialiste français dont la moitié des « croyants » reste obtusément confinée dans un indécrottable archaïsme marxisant et l’autre moitié empêtrée dans l’irréalisme d’une conversion encore mal assimilée, aux lois de l’économie sociale et libérale !

 

 

La révélation faite au PS : « le Prophète » branche le Saint Esprit sur les Apôtres !

 

Après cette comique mise en scène de la conversion de Hollande au simple bon sens lors de sa conférence de presse du 13 Janvier 2014, la gauche folle crie au blasphème et demande qu'on "rompe les ponts" ... et la gauche molle à l'image de tous ces "ministres intègres" qu'on a vu dans l'extase des saintes paroles qu'ils entendaient, commence à se demander où va la conduire son nouveau prophète ?

Hollande en effet, vient tout simplement d'annoncer qu'il était "social-démocrate", que l'emploi dépendait des entreprises, que la santé de ces dernières dépendait de leur compétitivité, que celle-ci dépendait à son tour de la pression fiscale qui résultait elle-même de la plus ou moins efficace gestion de l'Etat et des services publics.

Et voilà ébranlés les fondements de la politique de gauche à la française, reniées les politiques de relance par la dépense publique et consacrée la politique de l'offre !

Emporté par son "ultra-libéralisme de l'offre" et sa révélation de "l'entreprise profitable", notre Prophète a beaucoup parlé et promis pour éblouir les nouveaux convertis de son camp et tromper les autres en commençant par les entrepreneurs : 30-35 milliards de charges familiales en moins pour les entreprises et 50 milliards "d'économies" sur les dépenses publiques de 2015 à 2017 !

Première tromperie : les 30-35 milliards incluent les 20 milliards du CICE (crédit d'impôt compétitivité-emploi), il ne reste donc plus que 10 à 15 milliards de cette belle annonce !

Deuxième tromperie : les 50 milliards d'économies sont en fait les 2,5 points de PIB que la France doit économiser de toute manière sur ses dépenses publiques pour revenir dans les clous d'une économie à peu près normalement gérée et s'aligner sur les exigences de saine gestion que notre "gouvernement un peu filou" s'est engagé à respecter devant la Commission et les divers organismes internationaux sans que pour cela on soit sûr que "les abominables marchés" les trouvent suffisantes !

Troisième tromperie : il n'est absolument pas certain que ce gouvernement peu enclin à la prise de décisions fortes, soit capable de réaliser lesdites économies de dépenses et alors même que celles-ci sont prévues "en tendance", c'est à dire par rapport à "l'accroissement naturel" des dépenses et non en valeur absolue par rapport au chiffre de l'année antérieure ! On compte pour combler le trou, sur une hypothétique hausse des recettes plus forte que la "tendance" grâce à la croissance ... si celle-ci est au rendez-vous !

Quatrième tromperie : le calendrier n’est toujours pas fixé (on prévoit des « Comités », « Commissions », « Hauts Conseils », etc … pour y réfléchir et proposer !) et en tout état de cause, comme pour le CICE, l’affaire si elle est suivie, sera étalée au mieux jusqu’à la fin du quinquennat ! Ce n’est évidemment pas ce que réclamaient Louis Gallois en Octobre 2012 ni le Medef en 2013 ni le simple bon sens qui voulaient une mise en œuvre et un « choc » immédiat pour la remise à flot de l’économie nationale. Le mot de « choc » n’a apparemment pas la même signification en langue hollandesque !

Non, Monsieur Hollande, il ne suffit pas de changer de discours pour devenir crédible ni d'une incantation libérale pour que le rêve devienne réalité, il faut agir ! On vous attend aux actes et vous met au défi de réaliser ne serait-ce que ce « minimum » que vous avez chichement proposé !

La France et le monde attendent de vous autre chose beaucoup plus fort et des mesures d'application beaucoup plus immédiates ! Le peuple a déjà été échaudé à plusieurs reprises par vos différents "pacte de compétitivité", "boîte à outils", "mises à plat de ci ou de ça", ... et voilà maintenant le "pacte de responsabilité" !

Comment voulez-vous qu'on vous croie du seul fait que vous utilisiez quelques formules nouvelles ou annonciez quelques chiffres un peu plus significatifs que d'habitude mais artificiellement gonflés comme on vient de le voir ? Vous êtes un bon hypnotiseur puisque le peuple s’est déjà laissé tromper mais vous n’êtes pas un magicien face aux réalités.

Et pourtant, vous avez vous-même implicitement reconnu la nécessité d'agir vite et fort en parlant de l'Europe ! L'Europe se fera par la France et l'Allemagne avez-vous dit ! Certes, mais à condition que la France retrouve aux yeux de l'Allemagne la crédibilité que vous avez perdue par vos rodomontades, votre manque de fiabilité politique, vos hésitations et votre incapacité à décider les réformes structurelles significatives qui remettraient la France sur les rails !

C'est ainsi en effet, que la France pourrait reprendre son rôle séculaire de puissance-pivot et surtout son pouvoir d'initiative pour créer une Europe qui pourrait légitimement devenir la "puissance mondiale de référence" du monde nouveau du 21è siècle !

L'Europe en effet, n'existe pas en tant qu'entité décisionnaire sauf dans le « domaine communautaire » très étroit octroyé à l'Union dont les Etats-Membres ont confié la gestion à la Commission en tant que bras administratif du Conseil et au Parlement européen en tant qu'organe de supervision démocratique. Les questions les plus importantes ne sont pas du domaine de compétence de l'Union. L'instauration de l'euro et d'une Banque Centrale européenne a certes été un pas en avant mais il se réduit à quelques pays même si ce sont les plus importants et surtout, il y a manqué de créer une autorité centrale de coordination politique et économique dont il est encore bien trop tôt de rêver !

C'est pourquoi "la crise" a donné l’occasion à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel de démontrer à nouveau que la seule voie vers l'Europe passait par une entente franche et inébranlable entre la France et l'Allemagne. Ils ont mis ce principe en oeuvre en préparant et concluant en Mars 2012, le Traité de Stabilité, Coordination et Gouvernance de la zone euro.

Jamais l'Europe n'avait fait autant de progrès dans son intégration que durant ces années de crise 2008-2012, en se fondant sur les nations et Etats souverains en qui tout converge au bout du compte, donnant ainsi raison à l'avertissement du Général de Gaulle : "L'Europe, c'est la France et l'Allemagne. Unies, elle feront l'Europe, désunies, elles sombreront avec elle !"

... pas l'Europe du "machin" de Bruxelles mais l'Europe de nations transcendées par une entente et une coopération toujours plus étroites à commencer par la France et l'Allemagne jusqu'à définir des politiques communes et des cadres d'action communs entre Etats décisionnaires et non par le biais d'un semblant "d'administration fédérale", de "justice fédérale" ou de "chambre d'enregistrement fédérale" !

La France de plus, est la seule puissance européenne à nourrir une ambition forte pour elle-même et pour l'Europe dans le monde qui vient. Les autres pays à commencer par l'Allemagne et bien évidemment l'Angleterre, se satisferaient pleinement de devenir quelque "Grande Suisse" paisible et bien gérée !

Voilà pourquoi, il faut une France forte pour assurer le pilotage d'une telle ambition et y entraîner le partenaire allemand conformément au rôle de puissance-pivot que la France a constamment joué en Europe au cours des siècles. D'où l'importance primordiale du lien franco-allemand.

Las ! L'entente franco-allemande depuis 2012, connaît un passage à vide du fait de la volonté évidente du Président français de ne pas vouloir comprendre la problématique du redressement de la France tout en se permettant de lancer bêtement quelques tartarinades inutiles à l'égard de notre partenaire allemand, et tout cela pour plaire sa clientèle électorale. Il est ridicule et il joue avec notre avenir !

Hollande par forfanterie, par manque de vision et par incapacité à décider des choses graves, a galvaudé la part française du leadership européen. Il est plus que temps qu'il change de comportement mais en admettant qu’il y parvienne et ayant perdu toute crédibilité, il aura beaucoup de mal à remonter la pente aux yeux des français comme de l’étranger.

Or, il y a urgence. Il faut agir ! La France doit se redresser et l’Europe devenir la puissance mondiale de référence du 21è siècle ! Il serait donc mieux de changer de Président ! Vite ! Le temps de la démagogie, de la bien-pensance et du penser faux est révolu !

 

 

 

En fin de compte Monsieur Hollande, vous nous faites honte, bien sûr, mais pire encore est l’obscénité du peuple français qui s’est lâchement laissé abuser par votre évidente démagogie parce qu’il avait peur qu’on le force à bouger ! … et plus détestable encore le troupeau des « pleureuses médiatiques » qui vous reprochent maintenant de ne rien faire après s’être excitées à faire votre propagande électorale en 2012 !

 

Les turpitudes, contradictions, coups bas des ministres entre eux, avec leur Premier Ministre voire avec leur Président et avec leur majorité parlementaire et leurs alliés politiques,

L’indécision et la procrastination gouvernementales systématiques sur les sujets les plus importants ou les plus difficiles,

La recherche obsessionnelle et désordonnée d’un modernisme sociétal très « bobo » jointe à l’exacerbation concomitante d’un individualisme forcené et d’un assistanat public systématique,

Le déni des réalités économiques et sociales qui disparaissent sous le fatras de ce qui reste des idéologies mortes, de leurs avatars marxisants et des rêveries et bons sentiments gauchisants,

Le désordre institutionnel et la confusion dans l’exercice du pouvoir,

Le flou dans les politiques sectorielles qu’on ramène au détail aux dépens de l’essentiel et l’absence de ligne directrice dans un « projet » présidentiel indéfini,

La prétention gouvernementale à la mesure de son inconséquence et de son agitation verbeuse,

Bref, la bien-pensance qui empêche l’action et le penser-faux qui conduit à l’échec,

…. tout cela était évidemment contenu et même convenu dans la candidature de François Hollande puisqu’il mentait au peuple et parce que le peuple s’obstinait à préférer la rêverie à la réalité, la facilité à l’effort et la lâcheté à la responsabilité !

Il a donc le Président qu’il mérite mais si on ne peut pas changer de peuple, on peut très bien changer de Président ! Le moment est sans doute venu et quelques péripéties électorales pourraient nous y conduire bientôt.

Hollande sera-t-il sacrifié ou se sacrifiera-t-il lui-même sur l’autel de la rédemption prochaine du peuple de France ? Le peuple a fauté en Mai 2012 mais il s’est réveillé en 2013 ! L’année 2014 sera certainement celle du changement mais lequel ?

 

La révolution ? l’appel au « grand homme » ? … changer pour faire face aux bouleversements du monde

A bien des égards, la situation de 2014, rappelle celle qui prévalait dans les années 1958 quand le Général De Gaulle après des années d’incurie gouvernementale, a repris un pouvoir déliquescent des mains tremblantes des gouvernants de la IVè République, nos élites républicaines d’alors !

Le terrorisme international et l’insécurité dans les banlieues ont remplacé la « guerre » d’Algérie. Le délitement de la cohésion nationale du à la mauvaise intégration d’une population immigrée incontrôlée d’une part, à la vague d’égo-centrisme qui submerge notre société de petits-bourgeois sécurisés d’autre part, et enfin, à la faiblesse de nos gouvernants qui ont préféré la facilité à l’effort depuis Mitterand, est devenu le problème majeur du pays et n’a été contenu jusqu’ici que grâce à la solidité des institutions de la Vè République.

 

Nous ne sommes donc pas dans une situation « pré-révolutionnaire » comme on se plaît ici et là, à le penser : nos petits-bourgeois et en particulier nos jeunes urbains boboïsés et leurs parents dont les ambitions selon leurs propres dires, se suffisent de la médiocre sécurité et du train-train garantis par le statut de la fonction publique, ne sont pas précisément l’avant-garde révolutionnaire dont Marcuse et Foucault ont d’ailleurs décrété l’inutilité il y a déjà cinquante ans !

Si révolution il doit y avoir, elle devrait plutôt être celle d’une jeunesse qui voudrait « dé-soixante-huitardiser » une société fossilisée dans une bien-pensance sociétale loin des réalités et des besoins du peuple, doublée d’un penser faux économique suicidaire quand on considère l’évolution du monde qui nous entoure et la formidable pression qu’il exerce sur notre économie comme sur notre culture. Cette nouvelle jeunesse semble s’être levée en masse à l’occasion de la dernière en date des lubies sociétales du gouvernement, le « mariage » entre homosexuels, qui s’ajoute au millefeuille des mesures inutiles où discutables de nature « droit de l’hommiste ou égalitariste » qui font écho aux frustrations ou complexes existentiels de quelques intellectuels germanopratins, des penseurs de Terra Nova et des apparatchiks du PS. Un vent fort d’exaspération souffle sur nos villes et nos campagnes ! Le gouvernement encore une fois, a préféré satisfaire les fantasmes d’une clientèle plus que minoritaire que traiter les problèmes de fond de la société : les bobos avant le peuple et l’accessoire aux dépens de l’essentiel, voilà la politique de ce gouvernement !

 

Il ne s’agit pas non plus de rêver d’une VI è République où tout le monde serait beau et gentil avec tout le monde comme le voudrait la vague de « justicialisme » et l’obsession de la transparence pour tous qui emporte les belles âmes, juges, universitaires, journalistes ou simples bourgeois, tous empoisonnés par cette soupe intellectuelle et comportementale insipide faite d’avatars des vieux slogans du marxisme, de bons sentiments très chrétiens, de romantisme des droits de l’homme et d’intransigeance écolo, qui caractérise notre bien-pensance moderne. Ces générations de bien-pensants qui se réclament des principes « républicains », des « droits de l’homme » et de la « démocratie autogestionnaire » en même temps que de leur « libertarisme égalitaire, ne se rendent même pas compte que leur revendication de VIè République fleure bon la ringarde IVè et son échec fondamental !

 

Non, il s’agit de revenir sur terre après nous être un peu trop assoupis dans ce confort petit-bourgeois que nos pères ont voulu pour nous et qu’ils ont conquis de haute lutte.

C’est pourquoi, il est indécent de notre part de ne pas voir que le reste du monde, les vrais pauvres, aspire maintenant et légitimement à ce même confort et de continuer à faire des caprices de gosses de riches en réclamant toujours plus !!!

Le problème est que ce faisant, ces « vrais pauvres » vont inéluctablement nous bousculer et que nous devrons en conséquence nous adapter aux nouvelles conditions du partage des richesses au niveau mondial. Ce sera un dur combat dont nos élites intellectuelles et médiatiques, à de rares exceptions près, n’ont aucune idée et auquel nos dirigeants politiques n’ont pas la grandeur de préparer leur peuple.

C’est pourquoi la seule voie possible si nous voulons continuer à tenir notre place dans le monde qui s’ébauche et si possible l’aider à accoucher de belles et grandes choses, est de transcender nos nations respectives devenues trop petites à l’aune de cette nouvelle échelle des rapports de force et de faire de l’Europe, la puissance mondiale de référence du 21è siècle.

 

Cela implique effort et sens des responsabilités et même une prise de risques certaine au rebours de ce que nos intellectuels ou faiseurs d’opinion et nos gouvernants nous ont inculqué depuis des décennies parce que les premiers n’avaient pas une intelligence suffisante de la réalité du monde et que les derniers n’ont pas eu le courage de nous secouer.

 

C’est cela le véritable changement pour nous, européens ! Réagirons-nous pour y faire face nous-mêmes ? Ou aurons-nous besoin que quelqu’un nous y pousse ? A nous de choisir et de vouloir !

Pour l’instant, nos peuples ne se sont pas montrés très brillants dans leurs choix ! Espérons que le peuple français ne s’y trompera pas la prochaine fois et qu’il reprendra son chemin, … en tête !

 

Qui sera le De Gaulle des années 2010-2020 ? … pour la France et ses partenaires, il reste à vaincre définitivement la crise et renforcer nos capacités de faire face aux tempêtes qui menacent ! Quant à l’Europe, il reste à la construire ! Vaste programme !