L'action, ce sont des hommes au milieu des circonstances ! (Charles de Gaulle)

Immigration et islam (3) … cohésion sociale et identité française sont des impératifs nationaux et commandent un cadrage strict du processus intégration-assimilation (16 Septembre 2016)

… commandement n° 3 : ijtihad ou fin de l’islam ? Les musulmans veulent vivre leur islam au 21è siècle, pas au 7è ni au 10è ! ………..

« Il est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle … mais la France est un pays de race blanche, de religion chrétienne et de culture grecque et latine ». Ainsi parlait de Gaulle et il ajoutait : « Si une communauté n’est pas acceptée, c’est parce qu’elle ne donne pas de bons produits … si elle se plaint de racisme à son égard, c’est qu’elle est porteuse de désordre » et il précisait « … ceux qui apportent du bien, on les reçoit à bras ouverts ! ». De Gaulle n’était ni raciste ni xénophobe ni islamophobe. Il était français. Comme tous les Français, il voulait que la France reste la France et que sa cohésion nationale ne soit pas mise en péril ni son identité diluée par des gens de l’extérieur qui ne feraient pas l’effort de s’intégrer dans son corps social en respectant strictement ses lois, ses coutumes et sa culture puis éventuellement, de s’y assimiler complètement jusqu’à sentir et aimer la France au point de devenir français.

La France a vécu beaucoup de grandeurs et de désastres depuis 15 siècles mais prenant le relais de l’Empire Romain, elle est toujours restée depuis lors, la puissance-pivot de l’Europe et de sa civilisation. C’est ainsi qu’après la Renaissance européenne des 15è et 16è siècles, elle a inventé les « Lumières », la démocratie, les Droits de l’Homme avec les concepts de liberté, égalité, fraternité qu’elle a répandus dans toute l’Europe, et l’Europe à son tour, dans le monde entier en commençant par l’Amérique. Tous les pays du monde d’aujourd’hui sont nés ou se sont développés sur les bases de la civilisation européenne technique, scientifique, politique, économique et culturelle, quelle que soit leur culture d’origine. Elle est devenue la civilisation du monde du 21è siècle et toutes les religions et philosophies, christianisme, hindouisme, bouddhisme, confucianisme et autres cultures athées, mono- ou polythéistes, s’y sont adaptées et vivent en parfaite symbiose avec elle … toutes sauf l’islam qui doit encore faire sa réforme s’il veut à nouveau rentrer dans « l’Histoire » ! Il en est sorti en effet, il y a plus de cinq siècles quand ses clercs et ses responsables politico-religieux ont encore une fois, malgré les objurgations des intellectuels musulmans les plus clairvoyants de l’époque, décidé de ne pas reprendre l’effort d’ijtihad nil’éxégèse et de s’enferrer dans le carcan d’un consensus religieux qui remontait au 7 è siècle et qui n’avait plus été remis en question ni même adapté à l’évolution du monde depuis le 10è siècle, époque  où il avait été figé pour des raisons d’ailleurs plus politiques que théologiques !

La question centrale est la suivante : l’immigration d’Asie du sud, du sud-est ou de l’est ne pose pas vraiment de grands problèmes, l’immigration africaine non plus ni même l’immigration arabe quand ces africains et ces arabes sont de confession chrétienne. Pourquoi devient-elle un problème majeur quand l’immigration est musulmane qu’elle soit d’origine africaine, arabe ou d’Asie islamique ? C’est bien d’islam qu’il s’agit au fond et pas d’arabe, d’africain, de pakistanais, d’afghan, de turc ou de philippin !!

On comprend donc que les peuples de France et d’Europe du 21è siècle malgré le laxisme et l’inconscience suicidaires de leurs élites gaucho-pensantes, ne veuillent pas écouter les sirènes de la « taqiyya » islamique et encore moins céder aux injonctions de ceux qui dans l’islam, en sont restés aux interprétations littéralistes des textes sacrés et voudraient dans leur grande ingénuité ou leur folie prosélyte, les imposer à la terre entière ! Le communisme avec ses monstruosités léniniste, stalinienne, maoïste, castriste, polpotiste et ses autres avatars gauchistes, a été la calamité, l’engeance du 20è siècle. Nous devons faire en sorte, musulmans et non-musulmans réunis, que l’islam et ses déviances islamistes ne deviennent pas celles du 21è siècle.

Pour cela, trois commandements précis doivent guider notre action. Le premier est de contrôler les flux migratoires, le second de cadrer strictement les manifestations et pratiques de la religion afin que tous les musulmans sachent clairement ce qui est acceptable ou inacceptable dans notre pays et le troisième, de parachever la tâche en aidant les musulmans et leurs autorités religieuses à réformer l’islam pour qu’il devienne compatible avec l’humanité du 21è siècle aussi bien dans les pays d’accueil que dans les pays d’islam.

Ah Khoya, immigré mon frère, cela n’est aucunement du racisme, ce n’est pas de la xénophobie, ce n’est pas de l’islamophobie mais il faut que tu comprennes le sens de ces commandements et que tu le fasses comprendre à tes enfants car toi non plus ni ton père ni ta mère, vous n’accepteriez que je m’installe chez vous, au pays, en me comportant comme si j’étais chez moi, qu’au surplus je réclame que vous supportiez allègrement mes façons de faire ou pire encore, que je veuille vous obliger à faire comme moi ! C’est une question de survie pour toi comme pour moi !

 

Commandement n° 3 : aider les musulmans et leurs autorités religieuses à réformer leur religion et consacrer l’islam du 21è siècle

L’islam a été à l’origine d’une grande civilisation sur les fondements du monde perse et du monde gréco-romain comme l’hindouisme, le bouddhisme ou le confucianisme l’ont été en Asie du Sud et de l’Est ou encore le christianisme en Europe qui héritant de la culture gréco-latine a construit sur ces fondements, la civilisation du monde moderne en passant par la Renaissance, les Lumières et l’élargissement des idées de démocratie, de liberté, d’égalité et de droits de l’homme sur tous les continents.

Hélas, quand le christianisme à partir de la Renaissance, prenant acte du progrès des sciences et de l’appétit de savoir des hommes, connaissait un nouveau départ en se réformant et en échappant au carcan d’une religion trop étroitement comprise, pour créer une nouvelle approche du monde moins ancrée sur la révélation religieuse et plus ouverte sur la recherche et l’intelligence des choses et du monde, l’islam s’était déjà refermé sur lui-même depuis le 9è siècle et avait cessé de « chercher » en figeant sa doxa, son idjma’ sur l’interprétation littéraliste de ses textes sacrés pour des raisons d’ailleurs plus politiques que théologiques suite à la décision du pouvoir califal, souverain « maître du spirituel et du temporel » dans le monde islamique.

L’islam n’a donc pas connu l’équivalent d’une « Renaissance » ni d’une « Réforme ». Il en est resté à une conception théologique du monde et à des pratiques qui si elles pouvaient éventuellement s’expliquer dans le contexte des premiers siècles, constituent aujourd’hui un handicap insurmontable pour tous les musulmans et pas seulement pour ceux qui vivent dans les pays d’exil ou d’adoption. Ils veulent en effet, pouvoir vivre leur foi au 21è siècle dans le contexte de cette civilisation beaucoup plus complexe et contraignante qui est la nôtre et qui s’est répandue dans le monde entier à partir de son foyer européen sans que le monde arabo-musulman y participe vraiment à part les quelques échanges commerciaux et culturels qui passaient par l’Empire Byzantin et le Califat de Cordoue entre les 8è et 15è siècles.

Il est temps donc et c’est l’intérêt du monde entier que l’islam évolue pour cesser d’être un obstacle à l’épanouissement des populations musulmanes dans la civilisation d’aujourd’hui en même temps qu’un « perturbateur » social et sociétal perçu comme inacceptable et dangereux par les sociétés non-musulmanes qui ont accepté de recevoir une part d’immigration islamique.

Ceci rejoint les préoccupations de tous les intellectuels musulmans qui au cours des siècles ont prôné un ijtihad permanent sans réussir à surmonter la rigidité doctrinale des ‘ulémas et des juristes qui ont toujours obtenu que les gouvernants se rangent à leur avis par ignorance théologique, par faiblesse ou par facilité voire par lâcheté comme le font d’ailleurs de nos jours beaucoup d’hommes politiques de tous pays dès lors qu’il s’agit de réformer. Hélas, il ne s’agissait autrefois que de querelles intellectuelles ou doctrinales qui ne mettaient pas en cause gravement l’avenir des pays ni de l’Oumma alors qu’aujourd’hui c’est de la survie de l’islam qu’il s’agit dans un monde beaucoup plus vaste que sa seule frange musulmane, un monde qui ne supporte plus les excès des zélotes et risque de faire payer à l’Oumma toute entière sa complicité passive avec les assassins islamistes.

De cette exaspération et de l’inanité de ce pari fou qui consiste à vouloir islamiser la terre entière, nos intellectuels musulmans d’aujourd’hui sont bien conscients comme le démontre l’article paru le 31 juillet 2016 dans le Journal du dimanche dont la quarantaine de signataires francophones originaires du Machrek comme du Maghreb, déclarait qu’il faut « faire le travail historique, anthropologique et théologique qui permet et permettra encore plus demain, d’être français et musulman dans une République laïque et de mener la bataille culturelle contre l’islam radical …». Les intellectuels musulmans de souche iranienne, pakistanaise, indienne ou turque ne disent pas autre chose même s’ils le disent dans leur langue ou en langue anglaise ou allemande !

Ils savent tous que le monde ne se mettra pas au rythme d’un islam que ses prêcheurs les plus intégristes voudraient borner à l’idjma’ des 7è ou 10è siècles. Il savent que c’est bien l’islam qui devra se mettre au diapason du monde moderne s’il ne veut pas que ses fidèles lui échappent peu à peu ni mourir lentement mais sans retour des métastases d’un islamisme que tout le monde rejette à commencer par la plupart des musulmans même si trop peu d’entre eux ont le courage de condamner et de combattre les fous du Cheytan qui se permettent de les traiter de « mauvais musulmans » !

 

Ce n’est pas ici le lieu de définir quelle devra être cette réforme de l’islam ni selon quelle approche elle devra être faite. C’est en effet, aux musulmans et à leurs « docteurs » et « juristes » de la faire … et ils connaissent suffisamment les textes pour savoir comment et par quel biais on peut la faire !

Un grand espoir peut naître cependant de la mise en œuvre du processus de « cadrage » que la France et les autres pays européens vont devoir mettre en place pour assurer le déroulement satisfaisant du culte musulman et des pratiques islamiques dans le contexte français ou européen actuel (voir à ce sujet « immigration-islam 2 sur ce même site). Ce processus pourrait en effet, fournir la matière et servir de modèle aux ‘ulémas et fuqaha pour élaborer la grande réforme de l’islam et envisager son application progressive à l’ensemble du monde musulman.

 

Il n’y aura cependant pas « d’islam de France » pas plus qu’il ne saurait exister d’islam allemand, russe, anglais, américain ou autre. Les autorités de chaque pays d’accueil mettront en place un « cadrage national de l’immigration et de l’islam » pour garantir la cohésion nationale et l’ordre public dans leur mais l’islam ne saurait éclater en multiples sectes ou écoles de pensée même s’il y a toujours eu dans le Dar el Islam lui-même, des variantes dans les pratiques du culte islamique selon qu’on officie en Afrique, en Perse, dans l’ancien Khorassan, au Pakistan, ou en Asie du Sud-Ouest voire du Sud-Est !

Il est en revanche, vital pour l’islam que ces adaptations convergent à terme vers un nouvel idjma’ global, une véritable réforme qui le rende partout compatible avec les modes de vie, les opportunités et les contraintes des fidèles dans le monde du 21è siècle. Ne pas le faire serait condamner l’islam soit à périr par la guerre que lui ferait le reste du monde soit à imploser en multiples sectes qui peu à peu dépériraient par abandon progressif de leurs fidèles qui ne se sentiraient plus soutenus par la structure spirituelle de l’Oumma.

On se bornera donc à souligner ici quelques faits, réflexions ou observations qui peuvent justifier la réforme et éclairer le chemin pour que l’islam et les pays d’islam reviennent au plus tôt dans l’histoire et que les musulmans puissent à nouveau s’impliquer pleinement dans le grand mouvement du « progrès humain».

La première remarque s’applique plus particulièrement au « Sunnisme » qui est fondé sur l’idée d’une relation directe du croyant avec Dieu. Il n’y a chez les sunnites ni intermédiaire ni confesseur/absolveur ce qui fait que le premier « illuminé » venu peut aisément s’il a quelque talent oratoire ou une irrésistible conviction se transformer en prêcheur voire en imprécateur ou même en tueur au nom de la seule vraie religion qu’il prétend, lui, incarner puisque tous les musulmans qui ne pensent pas et ne pratiquent pas comme lui seraient alors des « mauvais musulmans » ! On a toujours connu de telles déviances dans l’islam à commencer par l’histoire du « Vieux de la montagne » mais aussi dans le protestantisme évangéliste américain et même dans un certain bouddhisme qui eux aussi, cultivent cette spécificité d’une relation directe et unique avec Dieu ou le Maître. On ne peut évidemment construire une religion solide sur une théologie qui laisserait libre cours à des « fous de Dieu » auto-proclamés !

Un deuxième fait est que l’islam est né et s’est développé dans la société arabe et juive des caravaniers qui commerçaient de Damas à La Mecque, en se fondant sur les textes primitifs de l’Ancien Testament donc des textes durs(Dieu tout-puissant et vengeur, œil pour œil et dent pour dent, etc…). Le Prophète malheureusement n’avait pas reçu de Dieu la mission de réformer ces textes ni de les humaniser dans le sens où le Christ l’avait fait 6 siècles auparavant avec son « aimez-vous les uns les autres »  mais au contraire, de les renforcer et les durcir encore en privilégiant les sourates et versets guerriers et conquérants pour établir d’abord l’islam dans le milieu turbulent des commerçants de La Mecque puis plus tard et avec plus de violence encore dans les tribus bédouines de Médine. Les circonstances du « message » et du développement de l’islam en ont donc fait une religion de conquête par la guerre, la conversion et la soumission des « mécréants » plutôt que d’expansion pacifique par le prêche et par l’amour du prochain. Il est vrai qu’il était plus facile au 7è siècle de conquérir un Orient désorganisé de tribus bédouines indisciplinées et de potentats locaux d’un Empire byzantin déjà décadent que du temps du Christ de s’attaquer à un Empire Romain en pleine puissance !

Les circonstances n’expliquent sans doute pas tout mais une grande partie du problème tient à un troisième facteur intrinsèque et typique de la culture islamique, l’adulation de la force brutale pour répandre la religion d’Allah et en contrepoint, la lâcheté que constitue la « taqiyya », cette licence donnée par Dieu puisqu’elle vient du Coran même, de dissimuler et mentir face à l’ennemi quand le musulman se sent en position de faiblesse ! Il y a là une contradiction ou du moins une complexité qui explique beaucoup de comportements aberrants et une certaine frustration intellectuelle voire psychologique chez beaucoup de musulmans.

L’islam en effet, respecte la force et méprise la faiblesse ou ce qu’il peut considérer comme telle. Il a au cours de son histoire, constamment balancé entre taqiyya et jihad actif, le jihad de tous les jours, celui de la « police de la pensée et du comportement », voire le jihad offensif , le jihad de conquête par conversion forcée ou soumission des mécréants. Les chiites ont été les premiers à pratiquer la « taqiyya » à grande échelle lors de la répression de « l’hérésie chiite » comme la qualifient les sunnites. Puis, au cours de la conquête, tous les musulmans se la sont appropriée comme une vertu guerrière lorsqu’ils étaient en position de faiblesse face aux « kuffars » en particulier face aux chrétiens au point que ce dilemme simpliste « mentir un jour et trahir la parole donnée le lendemain » est devenu consubstantiel à l’islam et au comportement des musulmans. Dans leur optique c’est Dieu qui le commande et ceci pour le bien de ceux qu’on pourra convertir de gré ou de force !

Il est bien évident que l’avenir de l’islam ne saurait être assuré sur cette base tout à fait simpliste et primitive. Il faut donc que la réforme rende caduque et inutile la taqiyya en « oubliant » les textes qui parlent de conquête par la force. Il n’y aura plus alors de justification à dire que « l’islam ne s’arrête que lorsqu’on l’arrête » et on donnera la primauté à ceux des musulmans pour qui le jihad doit être un ijtihad c'est-à-dire un effort d’amélioration de soi-même pour le bien du monde et non la guerre pour son malheur !

Un quatrième élément majeur pour la compréhension de la problématique islamique actuelle, est l’ijtihad interrompu.On sait en effet, que l’effort d’interprétation rationnelle des textes sacrés, de la Sunna et de la jurisprudence en fonction du contexte et de son évolution, s’est arrêté dès le 10è siècle sur injonction du Calife, chef spirituel mais aussi politique et temporel du monde arabe de l’époque, et cela pour des raisons beaucoup plus politiques que théologiques. L’autorité de l’Etat d’alors avait décidé de mettre fin aux querelles politico-religieuses qui empoisonnaient la vie du Califat un peu comme aujourd’hui quand nos juges des différents niveaux, Conseil d’Etat, Cour de Cassation, Cour Européenne des Droits de l’Homme, Cour Européenne de Justice etc… se mêlent de dire au « politique » où est l’intérêt supérieur du pays et ce qu’il doit faire alors que ces sujets ne sont pas de leur compétence ! Le Calife a brusquement décidé qu’il était seul en charge des intérêts supérieurs du monde arabo-musulman et non les ‘ulémas ou les fuqaha aussi grandes soient les connaissances théologiques des premiers et subtiles les interprétations que les seconds faisaient des textes de loi ! L’idjma’ est donc resté figé sur un modus vivendi qu’aucune autorité religieuse ne s’est autorisée à remettre en question depuis lors … et l’islam est resté bloqué sur un « consensus » datant d’un millier d’années sans tenir compte du monde qui changeait même si quelques intellectuels et savants séculiers mettaient périodiquement en garde les autorités politiques et religieuses contre les dangers de sclérose et d’immobilisme que faisait peser le blocage de la pensée islamique sur le « progrès » du monde musulman !

Le « socialisme arabe » a bien essayé de secouer ce monde musulman dans la seconde moitié du 20è siècle après les « indépendances », s’inspirant des principes de liberté, égalité, démocratie et droits de l’homme sur le modèle des puissances européennes dominantes d’alors. Hélas, les mouvements islamistes régressif, les Frères Musulmans en premier lieu, bientôt avec l’appui de la finance wahhabite séoudienne, ont eu beau jeu de faire passer ces principes pour des idées de « kouffars colonialistes » en jouant sur le besoin qu’éprouvaient les masses musulmanes de construire une identité propre face à « l’occcidentalisation » rapide de leur mode de vie tandis que les élites des pays nouvellement indépendants offraient généreusement à ces politiciens de l’intégrisme absolu tous les arguments imaginables en se vautrant dans la corruption, l’incurie et une impardonnable négligence sociale.

On assista dès lors à une vague de régression islamiste et de retour à l’obscurantisme qui partant d’un terrain lourdement miné depuis les années 50 par le « problème » israélo-palestinien toujours non résolu faute d’un cadrage suffisamment ferme de la politique israélienne de la part de ses « tuteurs » américains, a prospéré avec les guerres civiles et religieuses des années 90-2000 d’Algérie puis d’Afghanistan dans le contexte des interventions contraires soviétique et américaine et dont l’apothéose est en cours à la suite de la folle intervention des Etats-Unis en Irak et de l’explosion prématurée des soi-disant « révolutions démocratiques arabes ». L’exacerbation guerrière des fous de Dieu est aujourd’hui à son comble contre les « croisés » occidentaux, renforcée par l’indécision et l’inertie des Présidents américain et français dans leur combat contre Daech au point que la Russie a in fine, réussi à s’imposer sur l’échiquier proche-oriental ridiculisant ses rivaux occidentaux … et faisant ainsi l’offrande d’encore plus de complexité et de subtilité au jeu déjà très volatil et virevoltant des puissances musulmanes du Proche-Orient à commencer par les « alliés » de l’Occident, l’Arabie et la Turquie sunnites face à l’Iran chiite !!! Dans l’Orient compliqué, il faut en effet avoir des idées simples mais des idées fortes et fermes en évitant soigneusement de rentrer dans le jeu compliqué et changeant auquel se livrent nos partenaires arabes qui ne raisonnent pas toujours en termes d’intérêt de leur peuple ou de leur pays mais trop souvent en fonction de caprices politiques, de désirs de puissance voire même d’intérêts claniques ou personnels.

Les « fous de Dieu » n’ont désormais plus seulement l’objectif de revenir à l’interprétation littéraliste de l’islam antique et de généraliser l’application de la chari’a dans le Dar el Islam mais se laissent aussi aller au rêve simpliste et primaire de reprendre les chevauchées ou les méharées dans le Dar el Harb à l’image du 8è siècle et de porter le jihad sous toutes ses formes contre le monde occidental et la France en particulier, en s’appuyant sur les populations musulmanes qui y sont désormais largement installées.

N’oublions pas les formules très choc et très claires des prêcheurs fous du jihad : « Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques, nous vous asservirons ! » (Youssef el Qaradawi) ni celles de nos prétendus « alliés » comme le Chef de l’Etat turc Tayyip Erdogan : « Les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats ! ». Ces détestables formules font mériter la corde au premier et au second, la rupture des relations diplomatiques avec la Turquie avant de le faire traduire devant la Cour de Justice Internationale. Prononcées par un Français, elles lui vaudraient la prison à vie et la déchéance de nationalité !

Il est donc temps d’arrêter les folies et pour cela de reprendre l’ijtihad interrompu pour faire reculer l’obscurantisme à l’intérieur du monde islamique et calmer les têtes brûlées à l’extérieur, celles qui prêchent la guerre et celles qui la font.

C’est bien évidemment et d’abord la compétence et la tâche des autorités religieuses, penseurs, ‘ulémas, juristes et prêcheurs mais compte tenu d’un lourd passé de conservatisme religieux et de facilité dogmatique qui permettait d’éviter de prendre des responsabilités dérangeantes voire dangereuses face à l’Oumma et au pouvoir politique, il faut appeler l’ensemble des musulmans et plus particulièrement la communauté des intellectuels musulmans à convaincre les « clercs investis d’une quelconque autorité ou influence religieuse » que la réforme de l’idjma’ et des pratiques est bien la seule voie qui permettrait à la communauté de vivre sa vie en harmonie avec son siècle en faisant face aux aléas et aux difficultés d’un monde qui change très vite mais aussi les convaincre que c’est la seule voie possible pour que l’islam ne meure pas par sclérose théologique suite à un refus obtus d’adaptation à l’évolution du monde.

L’islam réformé mettrait alors ses croyants en position de participer pleinement et activement comme les adeptes des autres religions, pensées ou philosophies, au progrès du genre humain au lieu de continuer à regarder avec dépit et jalousie, passer les trains qui emportent le monde vers le futur alors qu’eux restent à quai ! Un des résultats les plus significatifs de ce changement, serait la renaissance de la confiance entre les hommes et les peuples avec la disparition de cette diabolique « taqiyya » qui empoisonne partout dans le monde, les relations entre les musulmans et ceux qui ne le sont pas.

 

Ce changement, cette réforme, les ‘ulémas et les théologiens savent parfaitement comment la concevoir, l’acter et l’enseigner et par quels biais ils peuvent la justifier contre l’apathie et le conservatisme des clercs.Ils savent quels textes invoquer par exemple « laissez faire les commerçants, ils savent mieux que vous ce qui doit être fait » qui est le pendant du « laissez à César ce qui est à César et rendez à Dieu ce qui est à Dieu » etc … et bien évidemment en reprenant l’interprétation des textes en fonction du contexte et par la critique rationnelle même si on contreviendrait là aux interdictions méthodologiques du 9è siècle qui répétons-le relevaient déjà à l’époque, de la querelle des Anciens et des Moderneset de soucis politiques plus que théologiques.

Tous les intellectuels musulmans d’Orient et d’Occident reprennent eux aussi, l’antienne de la réforme et de la « compatibilisation » de l’islam avec le monde moderne en relativisant le « halal » et le « haram » et en prônant comme une nécessité absolue la séparation du spirituel qui se pratique dans la sphère privée et du temporel où la religion n’a rien à faire. On attend d’eux et les musulmans éclairés espèrent qu’ils se montrent capables de faire entendre plus souvent et plus fort leur voix au sein de l’Oumma et qu’ils poussent les « docteurs », juristes et autres théologiens à secouer leur torpeur et à ne pas laisser quelques prêcheurs improvisés ou politisés prendre le pas sur eux dans l’interprétation des textes et de la volonté de Dieu, aux yeux de la communauté.

 

Le Ministre de l’Intérieur chargé des Cultes sera un autre acteur important de la « réforme ». Il n’aura évidemment de compétence que sur l’expression et les manifestations publiques de l’islam pratiqué en France dans la mesure où il sera chargé de cadrer l’exercice de ce culte et de faire respecter ce cadre par tous les musulmans de France. Son rôle dans la promotion de la « réforme globale de l’islam » au niveau mondial pourrait cependant devenir majeur dans la mesure ou le « cadrage français de l’islam » pourrait servir de modèle au cadrage du même ordre qui sera fait dans les autres pays européens à commencer par l’Allemagne et qui de l’Europe pourrait s’étendre progressivement aux pays du monde arabo-musulman jusqu’à le couvrir tout entier quand les autorités religieuses de tous ces pays se seront enfin accordées sur un nouvel idjma’ !

Ce serait alors probablement un des sauts les plus importants de l’humanité en vue du prochain millénaire après l’avènement de l’agriculture il y a cinq mille ans puis celui des religions et des philosophies de la sagesse contre la force brutale au tournant de l’ère chrétienne avant que les religions ne se fourvoient dans l’idéologie et l’intolérance et que la Renaissance ne vienne à partir du 15è siècle initier le retour de l’homme à la sagesse, à la raison et au respect de l’autre.

La première moitié du 21è siècle (fixons-nous ce terme comme objectif raisonnable pour la Grande Réforme de l’islam !) verrait alors disparaître la dernière possibilité de ces guerres de religion aussi impitoyables que simplistes et primaires, avec l’assagissement de la seule religion qui persistait encore à clamer sa volonté d’imposer son Dieu et sa domination au reste du monde ! Vanitas vanitatum et omnia vanitas !

 

Considérant la problématique du court terme en revanche, c’est plutôt la guerre, la fermeté et l’autorité qu’il faudra pratiquer face au jihadisme qui s’est réveillé à grande échelle dans les deux ou trois dernières décennies pour les raisons déjà évoquées.Le Jihad aime se référer en effet, au Saint Coran et à l’exemple du Prophète comme justification finale de ses actes mais aussi beaucoup plus souvent pour couvrir des complexes et des pulsions de puissance nées de frustrations et de haines mal contrôlées. Haines et frustrations nées d’un besoin existentiel d’identification culturelle arabo-musulmane face au mode de vie occidental à qui on fait porter l’opprobre du fait colonial et la responsabilité des misères et souffrances de l’immigration, à qui on reproche aussi l’échec des tentatives de modernisation plus ou moins laïques de la société musulmane par le socialisme arabe et les successeurs du califat turc, les turpitudes et la corruption de gouvernements arabes loin du peuple mais près de leurs intérêts et enfin, l’aventurisme inconsidéré des puissances occidentales en Irak s’ajoutant à l’exaspération provoquée dans tout l’islam depuis plus d’un demi-siècle, par la colonisation juive de la Palestine et les abus d’un Etat d’Israël éhontément soutenu par les Etats-Unis. De ce chaudron de sorcières sortent alors les junun du Diable qui se font les chuhada d’Allah !

Le jihadisme est une politique globale de conquête qui a pour objectifs la divulgation des « bonnes pratiques islamiques » dans les pays d’islam où il convient de rappeler à l’ordre ceux qui ne s’y adonnent pas correctement et dans les pays mécréants, la conversion en croyants ou la soumission en dhimmis des populations infidèles. Les « bons musulmans » ou du moins ceux qui se considèrent comme tels donc seuls à détenir la « vérité vraie », ont donc déclaré la guerre aux « mauvais musulmans » d’un côté et aux « kuffars » de l’autre.

La seule réponse est alors de combattre et éliminer partout le jihadisme. Aucune police des mœurs n’est en effet tolérable en aucun endroit du monde à commencer par nos pays européens où un cadrage sévère des pratiques et discours des croyants comme de leurs prêcheurs doit aboutir à l’élimination des manifestations de l’islamisme où le jihadisme trouve ses racines et puise son élan prosélyte.

Quant à ceux qui prêchent la guerre dans le Dar el Harb, il faut les arrêter par la force car ils ne s’arrêteront pas par la persuasion ! Ceux de Daech ou d’Al Qa’ida s’inspirent en effet, des théologiens les plus obtus du hanbalisme, du wahhabisme et des Frères Musulmans, sans même remonter à la légende du Vieux de la Montagne qui lançait ses « hecchachin », ses « assassins » drogués au hachich, contre les « mauvais musulmans ». Ils cultivent la tradition du martyr, du chahid pour qui aller au devant de la mort est un bonheur en même temps qu’une gloire qui rejaillit sur la famille entière.

Contre eux, il n’y a plus de prévention, de désintoxication ou de « déradicalisation » qui tienne puisqu’ils sont déjà passés bien au-delà du « cadrage » et s’enfoncent dans la barbarie au nom du plus grand Allah ! Seule vaut pour eux, l’élimination physique … Elimination par la guerre extérieure s’agissant par exemple des combattants de Daech en Syrie ou en Irak dont l’éradication traîne en longueur du fait des atermoiements des Présidents américain et français qui ont réussi l’exploit de se faire « court-circuiter » par l’intervention russe et parasiter par les palinodies de nos « alliés » turc et séoudien ! Elimination par emprisonnement, relégation ou travaux forcés à vie pour ceux qui seraient français ou européens et qui auraient donc bien au-delà de la simple « taqiyya », commis le crime de trahison à l’encontre de leur supposée patrie d’adoption !

Qu’il s’agisse de « petit jihad », jihad de propagande ou de police des mœurs, ou de jihad offensif c'est-à-dire le jihad des assassins, des hecchachin, le cœur de la « Réforme » est dans « l’oubli  théologique » des versets et sourates de conquête par la guerre, la conversion et la soumission, ressassés dans le Coran et la Sunna en raison des circonstances de l’époque. Le judaïsme et le christianisme l’ont fait, l’islam doit encore le faire.

Prenant conscience qu’il ne pourra s’imposer au monde dans son acception archaïque et littéraliste, l’islam rejoindra ainsi la civilisation, sans guerre et sans taqiyya, avec quelques siècles de retard … mais il sera le bienvenu … Marhaba ! Marhabtein !

 

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