L'action, ce sont des hommes au milieu des circonstances ! (Charles de Gaulle)

Bien-pensance et penser faux … la France peut-elle encore sauver l’Europe ? (18 Juin 2014)

La France s’efface et l’Europe patauge !

Avec Mitterand, la France s’est enfoncée dans un long sommeil décadent. Elle agit à contresens de l’évolution du monde, par une politique « anti-riches qualifiée de justice sociale », ignorante des entreprises et niant les réalités de l’économie , et laissant le champ libre à une obsession maladive des sujets de société par l’enflure des « droits» … à l’immigration, à l’assistanat généralisé et au tout-venant sociétal … toujours plus de droits mais jamais de devoirs ! Jacques Chirac avait voulu réagir mais il a laissé Alain Juppé tomber au front des rigidités françaises et des criailleries syndicales puis a laissé Jospin reprendre le contresens du socialisme français et finalement renoncé avec Raffarin (sauf sur le voile !) à faire en sorte que la France reste la France et le pivot de l’Europe. L’économie française a continué de s’enliser, l’Etat de s’endetter et la société de se « moderniser» avec l’adoption de quelques fantaisies de mœurs et un laisser-aller social complice.

Mais en 2008, a éclaté le coup de tonnerre de cette crise qu’on n’attendait plus, rapidement baptisée « la pire crise depuis 29 » ! Nicolas Sarkozy, le français, et Angela Merkel, l’allemande, ont fait ce qu’il fallait pour la surmonter et ont enclenché le processus gaullien du directoire franco-allemand. L’Europe alors, a fait de 2008 à 2012 plus de progrès dans l’intégration de ses politiques qu’en quarante ou cinquante ans de palinodies consensualistes bruxelloises. Ce n’était plus Bruxelles ni Strasbourg mais Paris et Berlin qui décidaient !

Cessons de rêver, on ne peut plus se contenter de l’Europe des « saints pères démocrates », des « droits de l’homme sur papier fut-il constitutionnel » et de « l’ouverture sans limite des marchés européens » … elle n’existe déjà que trop ! C’est celle des Etats et des nations qu’il faut faire car, seuls, ils ont la compétence et le pouvoir de la faire et non pas Bruxelles ou Strasbourg qui n’en sont que des avatars plus bureaucratiques que démocratiques. A défaut l’Europe et ses nations sortiront du concert des puissances et le monde nouveau ne conservera de l’Europe que le souvenir d’une civilisation forte mais « antique » !

Parmi ces nations, seule la France a une ambition véritable pour elle-même et pour l’Europe. L’Allemagne et, bien sûr, l’Angleterre se contenteraient fort bien du confortable statut de Grande Suisse bien gérée et convenablement prospère. D’où la nécessité que la France reprenne très vite son rôle séculaire de puissance-pivot en Europe en même temps que d’initiative dans la construction européenne.

Las ! Les français encore une fois, se sont lâchement laissé aller en 2012 à voter pour le candidat Hollande qui leur mentait en leur parlant « d’enchantement » et de facilité comme Mitterand autrefois, au lieu de parler au peuple des efforts qu’il fallait faire pour redresser le pays, quitte à nier la réalité du monde dans le seul but d’arriver au pouvoir avec ses faux-penseurs et ses bien-pensants socialistes ou gauchistes mais surtout ses « communicateurs » de Terra Nova, les penseurs bobos du nouveau socialisme !

Devenu Président, il a par ses lubies, son laisser-aller, ses renoncements et son incapacité dans l’action, perdu toute crédibilité aux yeux des décideurs du monde entier et d’abord des européens (pas seulement de Mme Merkel !) ainsi que des français à commencer par les socialistes qu’il a trompés et des propres institutions de l’Etat, à lire les rapports de la Cour des Comptes qui s’échine sans succès depuis deux ans à lui tracer le cap des réformes structurelles qu’il s’obstine à ne pas vouloir faire et qui vient encore de l’avertir qu’il est largement hors piste pour la réduction des déficits et l’allègement du fardeau du secteur public sur l’économie (ah, cette litanie des 50 milliards d’économies et des pactes successifs de responsabilité, stabilité, compétitivité, etc … !).

Pendant ce temps, l’exaspération du peuple fait monter le Front National. Celui-ci s’alimente à gauche à la mesure des promesses sociales non tenues et de l’obsession « immigrationiste » et « assistantialiste » du socialisme nouveau. Mais il récupère aussi les électeurs de droite excédés par les pudibonderies, coquetteries ou hésitations d’une droite qui a peur d’être et de se dire de droite !

Que voit-on en effet ? Les principaux responsables, les ex-premiers ministres, Juppé, Raffarin et aussi Fillon, s’accordent à persévérer dans l’erreur en voulant « refaire l’UMP au centre » alors que cette politique a été un échec depuis la création de l’UMP ! Ils veulent ignorer que le courant « la Droite forte » est le courant majoritaire à l’UMP et que c’est à droite que le peuple veut aller et non au centre. Ils en restent à l’époque où rassembler « deux français sur trois » était envisageable après que les trente glorieuses aient fait de la France un vaste groupe central de petits-bourgeois convenablement enrichis et largement protégés.

Mais aujourd’hui le monde a changé et les milliards de miséreux des pays pauvres nous observent depuis leurs lointains bidonvilles, avec nos avantages sociaux et cherchent désespérément à obtenir leur part quitte à venir la prendre chez nous.

Voilà pourquoi le peuple français a peur pour son avenir non seulement parce que l’économie va mal mais aussi et au moins autant, parce qu’il a peur « d’être remplacé » par une immigration sans contrôle dont on n’exige plus l’intégration parfaite et l’assimilation avant de l’accepter.

Notre droite continue de croire au centre (qui à l’instar de la gauche bien-pensante, déclarait encore récemment que l’immigration est « une chance pour la France » !), elle se drape dans un « humanisme » fantasmé et claironné qui n’a rien de commun avec la réalité du monde et n’arrive pas à intégrer dans son programme à côté des nécessités du redressement économique, le cadrage définitif des problèmes d’immigration, intégration, sécurité, politique judiciaire, éducation et la mise au pas des autres problèmes sociétaux mineurs dont la gauche bien-pensante nous bassine.

Si la droite ne s’y résout pas, elle disparaîtra comme le Parti Socialiste est en train de le faire ! Et le Front National continuera de monter jusqu’à ce que la France entre en crise ! Une crise grave … et l’Europe y sera entraînée !

 

Or la seule querelle qui vaille de nos jours est celle de la France et au-delà, celle de l’Europe en tant que puissance mondiale de référence du 21è siècle. Elles peuvent non seulement y prétendre en tant que source de la civilisation du monde moderne mais elles y ont droit en tant que puissances propres … à condition qu’elles le veuillent et qu’elles fassent l’effort de puissance nécessaire pour ne pas être balayées par les nations émergentes. C’est cela ou disparaître !

Que Dieu sauve la France et l’Europe en donnant à ses chefs politiques le courage de dire non et de prendre les décisions difficiles que le peuple, dans son désespoir et malgré ses récriminations, sait inéluctables pour faire face aux défis du monde nouveau.

On attend cela d’une droite qui soit juste et forte et pas d’une droite qui confonde démocratie et mollesse, générosité et laxisme, humanisme et laisser-aller, éducation et égotisme, respect de l’autre et pusillanimité, responsabilité et « com politique » ! Quant à la gauche, qu’elle reste sur ses contresens idéologiques et au Front National qu’il continue s’il le veut, de prêcher ses fausses vérités à ceux qui continueront de l’écouter.

 

L’action, ce sont des hommes au milieu des circonstances et l’action ne se conçoit pas sans penser … encore faut-il ne pas penser faux !

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