"Bien-penser" et ne rien faire : Valls au Parlement, Valls sur France Inter, Hollande sur la lune ! (17 Septembre 2014)
Est-ce là l’objectif de ce non-Gouvernement sinon de ce non-Président ?
Valls s’agite et brasse l’air qui s’échauffe du côté des « frondeurs socialistes » et de toute la gauche, la vraie gauche, celle qui, comme le Front National, s’arc-boute sur ses avantages acquis et sur ses lubies idéologiques du siècle passé ! Avant son discours de politique générale, il s’ingénie à faire croire aux patrons qu’il va tout faire pour matérialiser son récent coup de foudre en suscitant de faux espoirs de réforme de compétitivité. Dans son discours de politique générale, il fait marche arrière et confirme qu’on ne touchera pas à la fonction publique ou para-publique, ni à l’âge de la retraite, ni au Smic ni aux 35 heures, qu’on ne flexibilisera pas le Code du Travail, qu’il ne sera pas question de TVA « sociale » pour alléger les charges des entreprises, ni , ni …. Les bêta bloquants syndicaux quant à eux, réaffirment qu’ils refuseront de bouger et sentent que le gouvernement n’osera pas aller plus loin que ce « pacte de responsabilité mêlé de CICE » qui n’a encore pas vraiment démarré après deux ans de discussions oiseuses et ne répond qu’à une toute petite partie du problème !
Valls alors joue du menton et pour montrer qu’il est toujours juste et social, fait un ou deux petits cadeaux aux plus pauvres : suppression de la première tranche d’imposition sur le revenu, revalorisation des retraites les plus basses, … des aumônes bienvenues pour ces derniers mais qui ne satisfont pas la masse du peuple et ne résolvent en rien les problèmes de pauvreté ou de chômage. En revanche et très étonnamment, les notaires, huissiers, taxis et les salariés des secteurs syndicalisés protégés bénéficient eux aussi de la bienveillance gouvernementale socialiste, pas du tout pour une raison de justice sociale mais bien parce que Hollande et le gouvernement ont peur de leurs corporations ou de leurs syndicats corporatisés !!!
Voulant faire plaisir à tout le monde et n’oublier personne, c’est la confusion des priorités, les détails viennent masquer l’essentiel … bref, une logorrhée sans cap ni méthode, un pas en avant vers la réforme, deux embardées en arrière pour la ramener à rien !
Mais qui, en cette difficile période d’élaboration d’un budget 2015 plus que difficile à boucler, parle des économies qu’il faut faire sur les dépenses publiques pour pouvoir alléger les charges des entreprises et relancer l’économie et l’emploi ? Et tout cela, messieurs de la gauche, non pas pour faire plaisir à Bruxelles ni à l’Allemagne ni au veau d’or capitaliste mais parce que la France et le peuple français en ont le besoin urgent et vital !
Qui ose suggérer que ces économies impliquent de revoir fondamentalement la pertinence, l’effectivité et l’efficience des missions, fonctions et procédures de toutes les institutions du secteur public de l’Etat, des collectivités locales, du secteur para-public et en particulier du secteur de la protection sociale, santé, retraites, chômage, aides sociales ?
Qui enfin, alors que la France se trouve engagée dans un combat de long terme contre les dérives islamistes et les crimes djihadistes au Sahel comme au Proche-Orient, ose parler du cadrage nécessaire du processus immigration-intégration et de ses piliers, l’éducation et la politique pénale, afin que le désordre moyen-oriental ne s’étende pas au nord de la Méditerranée ?
Hollande va-t-il fixer le cap lors de sa conférence de presse de demain ou se borner à ânonner les vérités partielles et les demi-solutions que vient de claironner son Premier Ministre comme s'il y croyait ?
Sont-ils conscients que la grandeur de la France, l’autorité et la majesté des fonctions de chef d’Etat ou de gouvernement ne s’accommodent ni d’un discours mollement bien-pensant aux intonations mitterandesques faussement hésitantes ni d’un discours aux accents lyrico-comiques de petit chef qui se voudrait gaullien ?
Croient-ils que c’est ainsi qu’’ils enrayeront les progrès d’un Front National qui ne fait que prospérer sur l’erreur économique et sociale fondamentale de la gauche et sur le « benign neglect » de la droite à l’égard des problèmes d’immigration ?
Qui donc reprendra ce programme pour la France et le mènera à bonne fin ? La droite évidemment puisque le PS malgré son Bad-Godesberg en paroles et les efforts de marketing politique de Terra Nova, n’a toujours pas compris qu’il fallait produire avant de faire du « social » ou du « sociétal » et que le but est précisément de « réduire » le Front National pour préserver la cohésion sociale et nationale dans le pays.
Il est donc urgent que la droite reprenne le pouvoir, tout le pouvoir y compris la Présidence, et si l’occasion se présentait, référendum ou dissolution, qu’elle refuse pour cette raison, de se compromettre avec ce non-Président.