Hollande s'en va-t-en guerre ! (Conférence de presse du 18 septembre 2014)
Ils continuent de penser faux et d’agir mou !
Comme je le craignais, Hollande n’a fait qu’ânonner les mêmes contresens et la même inconscience des réalités que son Premier Ministre lors de sa déclaration de politique générale du 16 Septembre.
Tous deux viennent de débiter aux français, une logorrhée confuse où ils ont mêlé tout et n’importe quoi dans le diagnostic comme dans les solutions proposées. L’essentiel et le long terme ont été systématiquement oubliés au profit de mesurettes démagogiques de court terme et sans véritable portée … « pour plaire au peuple » pensent-ils.
Ils n’ont toujours pas compris que ledit peuple attend un cap et des idées claires pour accepter les efforts et même les sacrifices qu’il sait maintenant inéluctables pour redresser le pays après la crise .
Ils ont peur du peuple, ils mentent et manquent du courage de dire et de faire !
Hollande, très extra-terrestre, se déclare satisfait de ses « œuvres » :
- Il fait la guerre en Irak après le Mali et le Centrafrique mais il n’a pas eu même l’idée d’aller discuter avec Poutine d’homme à homme !
- Il s’enorgueillit de prétendues réformes : « ça a été difficile, dit-il, mais nous les avons faites » ! On ne sait toujours pas vraiment lesquelles puisque le pouvoir socialiste fait des annonces puis recule de deux pas dans l’application. Nous avons tout fait pour réussir le redressement, clame-t-il !!! Quel redressement alors qu’aucune réforme structurelle n’a été engagée ?
- Il déclare vouloir commencer à redistribuer comme promis ( !) dans la seconde moitié de son quinquennat (légère diminution d’impôt pour les bas revenus au nom de la justice fiscale) puisqu’il a, dit-il, relancé l’économie pendant la première moitié (le « Pacte/CICE », mesure-phare du nouveau socialisme libéral, n’a toujours pas vraiment démarré mais ça ne saurait tarder !)
« On rêve » ! comme disait autrefois Laurent Fabius parlant d’une éventuelle candidature du même Hollande à la Présidence.
A une question sur les résultats qu’on attend toujours, Hollande répond modestement « qu’il espère que ça ira mieux en 2017 ! ». Il promettait aussi l’inversion de la courbe du chômage en 2013 et le retour à 3 % de déficit en 2015 !!
Il persiste à faire du chantage à l’Allemagne et à l’Europe en les menaçant de faillite si la France n’arrive pas à faire redémarrer sa consommation pour cause « d’austérité » à savoir si on ne lui consent pas un nouveau report de ses obligations de finances publiques et de bonne gestion ! La honte et le ridicule en plus !
Malgré cela, il affirme que le couple franco-allemand doit prendre le leadership d’une Europe à plusieurs vitesses. A-t-il bien mesuré que cela impliquait que chaque partenaire aie confiance en l’autre, or il y a déjà longtemps que Hollande par ses manœuvres enfantines de contournement de l’Allemagne, ses rodomontades et ses mensonges a perdu toute crédibilité aux yeux de la Chancelière et des responsables allemands. Un vaudeville qui se transforme peu à peu en drame !
Il affirme que « le gouvernement fait ce qu’il peut et que lui, il fait ce qu’il doit » ! Non, Monsieur le Président, vous ne faites pas ce que vous devez et le Gouvernement ne peut rien parce qu’il est mauvais, ne croit pas en ce qu’il devrait faire et doit traîner votre aboulie comme un boulet !
En fait, votre conférence de presse s’est résumée à un commentaire fastidieux des évènements comme si vous étiez spectateur et non acteur du drame qui se joue.
Quelques journalistes ou commentateurs qui vous veulent du bien (il y a encore quelques irréductibles rêveurs !) ont osé avancer que, étant arrivé si bas dans l’opinion et ne pouvant vous glorifier d’aucun résultat significatif ni économique ni social ni sociétal ni culturel ni même militaire, vous aviez intégré que vous n’aviez plus rien à perdre et qu’en conséquence vous n’alliez pas hésiter à vous lancer à corps perdu dans les réformes comme Schröder en Allemagne dans les années 2000 !!??
Ils prennent évidemment leurs désirs pour des réalités puisque vous avez-vous-même affirmé ou obligé votre Premier Ministre à dire qu’on ne toucherait ni aux retraites, ni au smic, ni à la TVA, ni à la durée légale du travail, ni au Code du Travail, ni à notre modèle social, ni à la fonction publique et qu’il n’était pas question de réduire les déficits comme le réclament la Commission , nos partenaires européens, les instances internationales et comme ( méfiez-vous !) risquent de le réclamer bientôt les marchés et les agences de notation.
En fait, et sans espoir d’être réélu, il me paraît évident que vous ne vous battrez pas pour la France car vous n’en avez pas le courage ni l’ardeur malgré ce lyrisme sur l’amour de votre pays, de votre patrie et des pauvres que vous avez généreusement mais sans beaucoup de crédibilité, déployé pendant votre discours.
Comment dans ces conditions engager et conduire à terme les réformes structurelles qui permettraient d’alléger le poids du secteur public et de rendre sa compétitivité à notre économie ?
En fait, Hollande, son gouvernement et les responsables socialistes ont peur des syndicats, ne croient pas vraiment à leur nouveau discours social-libéral englués qu’ils sont dans les poncifs idéologiques du socialisme du siècle passé et ils craignent pardessus tout de mécontenter les nouvelles clientèles électorales que Terra Nova leur a redéfinies pour l’élection de 2012 ! Des lubies politiques et des mensonges débités au peuple français pendant la campagne présidentielle !
Votre logorrhée, Monsieur le Président, est en elle-même oxymorique. Vous dites tout et son contraire dans le même discours sinon dans la même phrase !
Vous vous dispersez en mille détails ou mesures sans importance réelle pour ne pas avoir à traiter l’essentiel que vous refusez de voir !
On peut trouver cela amusant mais c’est un discours d’arsouille comme le Général de Gaulle qualifiait déjà les discours de François Mitterand dont vous avez repris les tics de langage et l’expertise en louvoiement !